29 déc. 2012

Préparez-vous aux catastrophes

Un petit clip en anglais intitulé comment survivre à l'ouragan Sandy. En France ce sera plus vraisemblablement une tempête, mais le principe est le même: se préparer au pire.


2 févr. 2012

Dans les Landes, deux communes s'équipent d'une solution satellite pour communiquer en cas de crise

Suite à la tempête Klaus de janvier 2009, au cours de laquelle le réseau téléphonique de certaines communes a été interrompu pendant plus d'une semaine, l'Association des Maires des Landes s'est mise en quête d'une solution de communication alternative fonctionnelle, y compris en cas de crise majeure. Après une expérimentation de six mois, l'association a passé un marché public. Ce jeudi 2 février, deux communes, Ondres et Begaar se sont officiellement équipés de liaisons téléphoniques et internet par satellite, garantissant aux maires un moyen de communication pour maintenir le contact avec les organismes de secours.
Les villes d'Ondres et de Begaar sont les 2 premières communes landaises à s'équiper d'une solution satellite pour conserver un moyen de communication en cas de crise. C'est une première en France, initiée par l'Association des maires des Landes, qui aide financièrement les communes à s'équiper d'une telle solution pour sécuriser un lieu de vie défini par le maire et assurer ainsi une continuité de service en période de crise. France Télécom-Orange a été retenu, via sa filiale NordNet, par l'Association des Maires des Landes pour la mise en oeuvre de cette solution satellitaire.
Dans ce cadre, les mairies des Landes ayant adhéré au Plan communal de sauvegarde bénéficient d'une offre sur-mesure de NordNet, sous la forme d'un abonnement incluant l'accès Internet Haut-Débit et la téléphonie (VOIP) par satellite. L'Association des Maires des Landes prend, quant à elle, à sa charge les coûts liés à la fourniture et à l'installation des équipements (parabole NordNet et boitiers de connexions).
En cas de crise, la commune disposera donc, dans le lieu de vie sécurisé défini par le maire, d'un accès Internet Haut-Débit par satellite, d'une ligne et d'un numéro de téléphone par satellite. Cet équipement est également complété d'un routeur Wi-Fi pour partager, si le maire l'autorise, la connexion sur plusieurs ordinateurs de ses administrés ainsi que 6 adresses de courriels électroniques. Un dispositif précieux en cas de nouvelle tempête.

23 janv. 2012

Création d'une variante mortelle à partir de la souche H5N1

Le 2 décembre 2011, Sébastian Seibt nous annonçait dans France 24 qu’une équipe de scientifiques du centre médical Erasmus de Rotterdam, aux Pays-Bas, a créé une variante extrêmement dangereuse du virus aviaire H5N1 capable de se transmettre aisément d'homme à homme.

C’est dans cette expérimentation follement périlleuse que s’est déjà lancé l’an dernier le Pr Bruno Lina, qui fut à la fois conseiller de Margaret Chan et de Roselyne Bachelot pour notre dernière « pandémie » et qui devrait raser les murs car il porte une grande part de responsabilité dans la faillite monumentale de cette vaccination. Pour faire pardonner son erreur, il a décidé de croiser le virus H1N1 de la grippe porcine, très contagieux mais peu mortel, et celui du H5N1 de la grippe aviaire, moins contagieux, mais souvent fatal. L’expérience, qui est menée au laboratoire de très haute sécurité P4 de Lyon conçu afin de pouvoir accueillir les virus les plus dangereux du monde, a officiellement pour but d’anticiper une éventuelle mutation des deux virus. Ce réassortiment est bien plus dangereux que la grippette qui a effrayé certains d’entre nous car ce virus hybride pourrait se propager facilement d'un humain à un autre. Toutefois, Bruno Lina nous a rassurés : « Toutes les manipulations se font en scaphandre et obéissent à des règlements très contraignants ». Serons-nous condamnés à porter un scaphandre ?

Jusqu’à présent, le virus ne se transmettait pas d'homme à homme, mais des animaux aux hommes. L’autre apprenti-sorcier est donc le professeur Ron Fouchier, de l’institut Erasmus de Rotterdam – nous ne possédons pas l’exclusivité des fous furieux -, qui est parvenu à créer les conditions d'une propagation entre humains. Lors de la quatrième Conférence européenne sur la grippe qui s'est déroulée en septembre à Malte, il a présenté ses recherches menées en laboratoire sur des furets, des cobayes proches du modèle humain. Son équipe est parvenue à réaliser des mutations qui rendent le H5N1 transmissible entre les mammifères, « aussi facilement qu’une grippe normale ».

Selon le site NewScientist, Ron Fouchier aurait soumis ses travaux à la revue américaine de référence Science qui l’aurait refusé pour des raisons de sécurité, sur les conseils de l’US National Science Advisory Board for Biosecurity, qui ne peut interdire, mais dont l’influence est importante.

Fort heureusement, de nombreux scientifiques ont fortement réagi. « Nous devrions mettre au point une meilleure supervision des recherches potentiellement très dangereuses comme celle-ci », a déclaré John Steinbrunner, directeur du Centre de recherche internationale et de sécurité du Maryland

« Vincent Enouf, spécialiste des virus à l’institut Pasteur, rappelle à France 24 que « pour arriver à rendre le virus transmissible de mammifère à mammifère, il a fallu que cinq mutations de la souche interviennent en même temps. Et ces cinq mutations s'étaient déjà produites dans la nature, mais jamais encore en même temps ».

Pour D.A. Henderson, qui supervisa l’éradication de la variole et appartient, lui aussi au Centre de Biosécurité, la fuite potentielle de ce virus serait une catastrophe et il a signalé que le virus bénin de la grippe H1N1 qui circulait avant 2009 s’était déjà échappé d’un laboratoire russe ou chinois en 1977.

Cependant, pour certains scientifiques, cette découverte peut permettre de se préparer à l'éventualité où la même mutation se produirait dans la nature. Elle peut permettre également de tester si le vaccin qui existe actuellement contre le H5N1 est efficace contre cette nouvelle forme du virus, « ce qui n’est pas du tout évident », précise Vincent Enouf.

« Ce n’est pas une bonne idée de mettre entre d’éventuelles mauvaises mains les éléments qui permettraient de copier l’expérience menée par Ron Fouchier », estime Thomas Englesby. « La publication peut être utile, mais il ne faut pas révéler tous les détails de l’expérience », juge, quant à lui, Vincent Enouf.

Il est certain que, pour eux, les « mauvaises mains » sont celles de « terroristes », mais je crois que ces manipulateurs d’armes biologiques sont aussi dangereux que les pires terroristes.

Sylvie Simon NATURA VOX