25 oct. 2009

La Banque Mondiale pour la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles

Alors que le nombre de décès et de pertes économiques liés à des catastrophes naturelles a très fortement augmenté en 2008, la Banque mondiale renforce son rôle dans la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles.


Le nombre de décès et de pertes économiques liés à des catastrophes naturelles a très fortement augmenté en 2008. Sur les huit dernières années, le nombre de morts liées aux catastrophes naturelles a été multiplié par 3, passant de 66 000 en moyenne par an à 225 800.

Les pertes économiques liées aux catastrophes naturelles totalisent 190 milliards de dollars, soit plus du double de la moyenne annuelle (81 milliards de dollars) enregistrée sur la même période. L’Asie reste le continent le plus touché par les catastrophes naturelles.

Entre autres conséquences, ces catastrophes naturelles récurrentes affectent les biens et les moyens de subsistance des pauvres, font baisser les revenus des familles et entraînent une hausse du taux des abandons scolaires.

Enfin, en endommageant les équipements hospitaliers et en perturbant l’organisation des systèmes de soin, les catastrophes naturelles empêchent l’accès aux soins de santé. On estime que plus de 3,4 milliards de personnes dans le monde sont exposées à au moins un risque de catastrophe naturelle ; 770 millions se trouvant sous la menace de plusieurs.

Une étude menée conjointement par la Banque mondiale et l’université de Columbia a permis d’identifier 86 ‘points chauds’, des pays fortement exposés à d’importantes pertes humaines et économiques en raison de catastrophes naturelles majeures, telles que les cyclones, les tremblements de terre, les inondations, les sécheresses, les éruptions volcaniques et les glissements de terrain.

De plus, le Rapport d’évaluation mondial sur la réduction des risques de catastrophes naturelles conclut que le risque de catastrophe augmente de plus en plus vite dans les pays à faible revenu et ceux à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, qui connaissent un développement économique rapide ; et que ces pays aux économies fragiles, tels que les petits Etats insulaires en développement et les pays en développement sans littoral, sont moins résistants face à ces catastrophes.

Les pertes économiques liées aux catastrophes naturelles sont 20 fois plus importantes (en pourcentage du PIB) dans les pays en développement que dans les pays développés.
Le changement climatique, la croissance démographique, l’accélération de l’urbanisation et la dégradation de l’environnement risquent d’accroître la fréquence et la gravité des catastrophes naturelles.

Les pays en développements sont les plus exposés au risque, en raison de leur manque de ressources financières et matérielles, notamment en matière de technologies et de capacités institutionnelles. Ils n’ont pas les moyens de prendre les mesures nécessaires pour prévenir ou réduire les risques futurs et pour s’adapter aux changements climatiques.

De tels désastres peuvent en une poignée de secondes réduire à néant des décennies de développement. Par conséquent, la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles relève autant du développement économique que de la nécessité humanitaire.

La réduction des risques liés aux catastrophes naturelles fait partie intégrante de la lutte contre la pauvreté. Les programmes de réduction des risques, judicieux et financièrement adaptés, comme les systèmes d’alertes rapide, le renforcement des normes de construction et les stratégies de préparation aux situations d’urgence, représentent la meilleure des défenses face à de futures catastrophes.

La Banque mondiale renforce son rôle dans la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles : Depuis plus de 25 ans, la Banque mondiale prend part à des opérations de redressement et de reconstruction. L’aide aux victimes de catastrophes naturelles a représenté 9,4 % du total des engagements pris par la Banque entre 1984 et 2005. Cette proportion n’a cessé de croître au fil des années. Sur les quatre dernières années fiscales, la Banque a approuvé un montant de 9,2 milliards de dollars destiné à plus de 215 projets liés à des catastrophes, comprenant, en plus des prêts, des actions d’assistance technique.

Les catastrophes naturelles ont tendance à être plus intenses, plus fréquentes et plus meurtrières et à causer des pertes économiques accrues. Afin de contrer cette tendance véritablement alarmante, la Banque mondiale a modifié son approche. Au-delà de l’assistance immédiate aux pays sinistrés, elle investit maintenant dans la réduction des risques de catastrophes, notamment dans la préparation à ces dernières qui représente un élément clé de ses stratégies sectorielles et de réduction de la pauvreté.

En collaboration avec les Nations Unies et avec des donateurs majeurs, la Banque a joué un rôle central dans la création du Dispositif mondial de réduction des catastrophes et de relèvement (GFDRR). Lancé en septembre 2006, le GFDRR offre un soutien technique et financier aux pays exposés aux risques de catastrophes, afin qu’ils deviennent moins vulnérables et qu’ils s’adaptent aux changements climatiques. Le GFDRR travaille en étroite collaboration avec les agences des Nations Unies, les gouvernements clients, les bureaux régionaux de la Banque mondiale et d’autres partenaires.

En à peine plus de trois ans, le Dispositif mondial de réduction des catastrophes et de relèvement (GFDRR) est devenu le principal partenariat mondial spécialisé dans la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles. Il apporte à la fois un soutien préventif aux pays à haut risque et une assistance aux pays sinistrés pour leur permettre de passer plus rapidement de la phase de relèvement à celle de développement.

Parmi les premiers résultats, on peut relever les éléments suivants. Grâce à l’aide technique et financière du GFDDR, les deux tiers des pays les moins développés de la planète améliorent actuellement leurs capacités de gestion des risques liés aux catastrophes naturelles, de préparation aux situations d’urgence et de mise en place la d’institutions.

Trente des pays les plus à risque ont élaboré un cadre détaillé de gestion des risques permettant de réduire la survenue de catastrophes.

Chaque pays affecté par une catastrophe naturelle majeure depuis 2008 a accéléré son relèvement grâce au soutien du Dispositif mondial de réduction des catastrophes et de relèvement (GFDRR).

La Banque mondiale s’est engagée dans un partenariat à long terme avec le GFDRR afin d’apporter son soutien à une coopération régionale et mondiale renforcée sur la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles.

Un nombre de plus en plus important de pays tels que la Guyane, Haïti, l’Inde, l’Indonésie, le Niger, les Philippines, le Rwanda, le Togo et le Yémen ont fait de la gestion des risques un élément stratégique prioritaire de leurs stratégies de développement.

De plus en plus de pays prennent des mesures concrètes de mise en place de stratégies proactives de réduction des risques de catastrophes. Par exemple, Madagascar améliore ses normes en matière de construction et d’infrastructures ; l’Indonésie et le Vietnam mettent en place leurs propres Plans d’actions stratégiques nationaux pour la réduction des risques de catastrophes ; la République Démocratique Populaire Lao améliore ses systèmes de gestion des inondations ; Haïti renforce ses écoles et hôpitaux, le Yémen met en place une fondation institutionnelle et légale destinée à la réduction des risques de catastrophes et la Cambodge élabore des plans d’adaptation sectoriels dans le transport, l’agriculture, l’éducation, la santé et les affaires sociales au niveau provincial.

De plus en plus de pays sont mieux préparés à la conduite d’évaluations post-catastrophes grâce aux programmes de formation du GFDRR en méthodologies d’évaluation des dégâts et pertes.

Autre initiative nouvelle, l’évaluation menée conjointement par la Banque mondiale et les Nations Unies sur l’économie de la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles, qui permettra pour la première fois d’évaluer globalement la fiabilité des arguments économiques accordant à la gestion de la réduction des risques de catastrophes une place centrale dans le développement durable.


9 oct. 2009

De l'eau avec du vent

Depuis dix ans, Marc Parent travaille sur un projet d’éolienne qui permet de transformer l’air en eau potable.

Une idée qui est en train de se concrétiser : l’inventeur a déjà déposé des brevets, présenté un prototype au Proche-Orient et des acheteurs aux Etats-Unis et en Inde ont été interpellés par son slogan : "vous nous donnez le vent, on vous donne de l’eau".
Comment marche cette éolienne "Air-Eau" ? Le principe de base est celui de la condensation. Il s’agit en fait de récupérer l’humidité qui est naturellement présente dans l’air. L’éolienne tourne, l’air ainsi aspiré s’engouffre et se condense, puis est stockée dans le mat avant d’être filtrée pour devenir potable.
A terme, il sera ainsi possible de produire jusqu’à 300 litres d’eau par jour. Testé dans les Alpes-de-Haute-Provence, le système devrait être encore plus efficace dans un pays au climat tropical humide.
Avec sa société, Eole Water, Marc Parent espère "venir en aide à toutes les populations qui ont besoin d’eau". En cas d’absence de vent, le même système peut fonctionner avec des panneaux photovoltaïques. Un modèle transportable a aussi été créé pour être déployé en cas de catastrophe naturelle. En plus de l’eau, de l’électricité pourra ainsi être fournie aux populations sinistrées.
Sources: Europe 1

Les tendances de la grippe avec Google

Les "tendances de la grippe." C'est sous ce titre que le géant de l'Internet Google annonce le lancement par sa branche à but philanthropique Google.org d'un outil pour le moins original.
Sous le nom de Google Flu Trends , il couvre aujourd'hui 20 pays dans le monde et diffuse ses informations en 37 langues. Le Bulletin EuroSurveillance rend compte de l'initiative, avec des appréciations prudentes. Il souligne par exemple que le dispositif "ambitionne de compléter les systèmes traditionnels de surveillance de la grippe utilisés par la Communauté scientifique internationale, comme le Centre européen de Contrôle et de Prévention des maladies (ECDC), et le Réseau européen de surveillance de la grippe (EISN)."
Autre précision importante : "Pour 12 des 14 pays européens, Google a développé ses modèles en utilisant les informations de l'EISN qui sont du domaine public. Pour deux autres pays les modèles sont 'expérimentaux', ce qui implique l'absence d'un historique suffisant pour que les informations puissent être validées" dans le cadre d'une publication scientifique.

Attitude prudente donc, de l'organe officiel. Lequel répète une fois encore que l'outil est "complémentaire (par rapport) aux systèmes traditionnels qui offrent des informations plus spécifiques et détaillées." Quelques imperfections L'intérêt majeur de l'initiative réside sans doute, dans le fait qu'elle offre des informations quasiment en temps réel. Intérêt dont le corollaire est... le risque de voir ces informations utilisées pour provoquer ou entretenir une agitation médiatique.


Sources: le point.fr

22 sept. 2009

Un drone suisse de Sécurité Civile

Les drones, ces avions sans pilote, sont connus pour leur vocation militaire. Ex-enseignant technique sur avion de combat, le suisse Laurent Zen-Ruffinen innove en développant depuis 2003 un aéronef conçu pour des missions civiles.


Le drone de Laurent Zen-Ruffinen lors de l’essai en soufflerie numérique


Voué à l’exportation et en cours de montage à Sion, l’appareil pourra intervenir sur plusieurs tableaux: recherche en montagne de personnes en difficulté, suivi de feu de forêt, surveillance maritime ou analyse des dégâts après une catastrophe naturelle.
«En comparaison des drones militaires, qui exigent une logistique lourde en personnel et en matériel, mon avion est simple et rapide d’utilisation et peu coûteux à l’heure de vol», explique Laurent Zen-Ruffinen.
Ce drone made in Switzerland a réussi l’épreuve de la soufflerie numérique. Les tests au sol sont prévus pour l’été 2010, alors que les tests en vol devraient avoir lieu la même année ou en 2011. La période de commercialisation pourra dès lors être évaluée.



Source: 20 minutes.ch

Haïti face aux Cyclones

Alors que les cyclones Ana et Bill ont pour l’instant évité Haïti, la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) a exposé récemment ses préparatifs pour la saison des cyclones.


«Compte tenu de l’expérience de la saison de 2008, nous prévoyons qu’environ 150.000 familles seront touchées», a déclaré le responsable de le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) à Haïti.
Les agences des Nations Unies préparent un plan en appui aux efforts nationaux, qui vise notamment à renforcer la coopération avec la MINUSTAH en termes de logistique et d’information.
Les Nations Unies prévoient aussi une approche de coordination par secteurs : l’agriculture, l’aide alimentaire, les abris provisoires, la coordination logistique, l’eau et l’assainissement, l’éducation, la nutrition, la protection de l’enfance, la protection des femmes, les droits humains, le relèvement immédiat, la santé et les télécommunications.
Chaque groupe a déjà stocké des articles indispensables et de la nourriture et a identifié ce qui reste à pourvoir et qui nécessite des fonds supplémentaires.
S’agissant précisément de la préparation à la saison cyclonique 2009, le PAM a par exemple pré-positionné 30.000 tonnes de produits alimentaires dans quatre endroits stratégiques : Port-au-Prince, Gonaïves, Cap Haïtien et Jacmel.
Un autre pré-positionnement de 112.000 tonnes de biscuits protéinés sont pré-positionnés auprès des organisations non gouvernementales (ONG) partenaires dans 14 localités : les Cayes, Tiburon, Jérémie, Thyotte, Côte de Fer, Baradères, Anse-à-Vau, Miragoane, Passe-Catabois, Port de Paix, Jean-Rabel, Fonds Verrettes, Ile de la Gonâve et Gros Morne.
Le PAM, à travers le groupe qui s’occupe de la logistique, a pré-positionne près de 50 véhicules tout-terrain qui sont prêts à être déployés sur les lieux en cas de sinistre.
Par ailleurs, l’Organisation internationale pour les migrations a dressé une liste officielle de 884 abris provisoires pour aider la direction de la Protection Civile à travers le pays.
Enfin le groupe chargé de la santé, sous la responsabilité de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a stocké des kits de base et des kits sanitaires pour 50.000 personnes pendant 3 mois, 8 kits chirurgicaux, des vaccins pour 25.000 personnes ainsi que 1.000 doses de sérum antitétanique.

5 août 2009

La prévention des inondations reste insuffisante

Un rapport pour le ministère de l'Ecologie dresse un bilan peu flatteur des efforts de prévention des inondations conduits depuis 2002. La directive européenne sur les inondations doit être transposée en droit français avant la fin de l'année.


Un rapport rédigé pour le conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD) sur la mise en oeuvre des programmes de prévention des inondations montre que les bonnes intentions ne sont pas toujours suivies d'effet.
Décidés en 2002, après les épisodes dramatiques dans la Somme, ces programmes devaient à la fois pousser les collectivités à entretenir chez les habitants le souvenir des inondations, inciter les élus à lancer des travaux et aider les particuliers à prendre des mesures de préventions chez eux.

Le bilan dressé par le rapport est sévère. D'abord sur les actions de communication, qui « restent trop générales et ne sont pas ciblées sur de l'information préventive ». A l'époque de la catastrophe de l'Aude, la ministre de l'Ecologie d'alors, Roselyne Bachelot, avait promis la généralisation de repères de crues, destinés à éviter que les populations oublient la menace de la montée des eaux. « Certains messages pourtant déjà payés aux communes ne sont toujours pas posés », déplore le rapport, qui reconnaît que les 47 conventions signées avec les collectivités ont permis d'accélérer l'engagement des maîtres d'ouvrage et permis d'avoir une approche globale du problème.
Signées en octobre 2007, elles prévoient 737 millions d'euros de dépenses, dont 247 millions à la charge de l'Etat. Mais les décaissements sont très lents. Dans les programmes sélectionnés, la part des travaux hydrauliques, tels que le relèvement des digues, reste prépondérante. Les responsables ne parviennent pas à convaincre les municipalités à pousser les habitants à prendre des mesures de prévention individuelles, qui peuvent parfois se révéler moins coûteuses. Le rapport pointe également le fait que le régime d'assurance des catastrophes naturelles « n'incite guère au développement des initiatives personnelles ».

Après examen de ce rapport publié en avril et récemment mis sur le site du ministère, une circulaire a été envoyée aux préfets leur demandant de faire un bilan des programmes d'action dont ils ont la charge.
Prochaine étape : la transposition de la directive européenne sur les inondations qui devrait formaliser les règles de prévention et de gestion des crues. La date limite est fixée à la fin de l'année. Le texte européen prévoit que les Etats établissent une évaluation préliminaire du risque inondation avant décembre 2011 en se basant sur les crues historiques. Des cartes précises devront être réalisées deux ans plus tard, afin d'être capables de se doter de plans de gestion du risque en 2015. Espérons que son application sera plus rapide que la directive sur les eaux résiduaires urbaines que la France ne respecte toujours pas dix-huit ans après son adoption !
Source: JULIE CHAUVEAU, Les Echos

7 juil. 2009

La France va se doter d'un centre d'alerte aux Tsunamis

Fin 2011, la France devrait disposer d'un centre régional d'alerte aux tsunamis qui sera opérationnel sur toutes les côtes exposées. Le dispositif, qui a reçu pour nom de baptême Cratanem (Centre régional d'alerte aux tsunamis dans l'Atlantique du nord-est et la Méditerranée), devrait être officiellement mis en chantier début juillet 2009, dès la signature de la convention liant ses deux bailleurs de fonds : les ministères de l'intérieur et de l'environnement. La responsabilité opérationnelle du centre sera confiée au Commissariat à l'énergie atomique (CEA).


"En cas de séisme au large des côtes nord-africaines, on peut disposer d'une heure, voire de deux heures maximum, pour alerter les populations exposées sur les côtes françaises, explique François Schindelé, spécialiste de l'aléa tsunami au CEA. En revanche, si un séisme survient en mer Ligure (au nord de la Corse), on peut n'avoir qu'un quart d'heure avant que la vague ne touche les mêmes côtes."

Quinze minutes : c'est donc la durée de temps maximale qui devra s'écouler entre la survenue d'un séisme sous-marin en Méditerranée ou dans l'Atlantique du nord-est, et l'évaluation du risque de tsunami par le Cratanem.

Le budget de 14 millions d'euros alloué au projet pour les cinq prochaines années devra permettre la mise à niveau des stations sismographiques du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et du CEA dispersées sur les deux bassins. De même, les stations marégraphiques du service hydrographique et océanographique de la marine (SHOM) devront être adaptées pour pouvoir suivre en temps réel - et non ponctuellement, à intervalles de temps réguliers - les variations du niveau de la mer et les communiquer au Cratanem. Des stations de mesures italiennes, allemandes ou portugaises seront également utilisées.

Derrière un cahier des charges en apparence simple se cachent des questions scientifiques pointues. En fonction des divers paramètres mesurés (magnitude du séisme, zone sismique en cause, variations consécutives - positives ou négatives - du niveau de la mer dans certaines zones, etc.), le système d'alerte devra calculer en temps réel l'intensité du risque et les zones les plus exposées.

En cas de séisme, le Cratanem devra fournir, dans le quart d'heure suivant l'événement, son analyse de la situation aux acteurs de la protection civile, mais aussi aux autorités ad hoc dans les pays riverains. Dans le cadre d'accords conclus sous l'égide de l'Unesco début 2005, la France est en effet investie d'une responsabilité régionale dans la surveillance de la Méditerranée occidentale - l'Italie l'étant sur l'Adriatique, le Portugal sur l'Atlantique du nord-est, la Grèce et la Turquie sur la mer Egée.

Une fois donnée cette alerte dite "montante", un système d'alerte dit "descendant" - des autorités vers les populations - devra être activé. En France, la direction de la sécurité civile est chargée d'imaginer ces procédures qui devront permettre, en fonction de la hauteur attendue de la vague et de la nature des littoraux - les plages et les zones portuaires étant les plus vulnérables -, de prévenir au plus vite les populations.

Cette phase d'"ingénierie sociale" est critique : elle nécessite la sensibilisation du public au risque, la collaboration des collectivités locales, ainsi que la mise en place de matériels (sirènes, etc.) et de procédures destinées à n'être activées que très rarement.

Sources : Le Monde

Explosion d'un wagon citerne en Italie

Dans la nuit du 29 au 30 Juin, une catastrophe ferroviaire s'est déroulée en Italie. En cause, le GPL transporté. Rappel des faits et des risques liés au gaz.


Pour des raisons encore inexpliquées, un wagon-citerne transportant du GPL (gaz de pétrole liquéfié) s'est couché sur la voie et du gaz s'est répandu dans les habitations les plus proches avant qu'il n'explose.
Deux petits immeubles se sont écroulés sous la violence de la déflagration. L'un d'entre eux était censé abriter 18 personnes, dont plusieurs ont survécu. L'incident a ravagé une dizaine de petits immeubles dans un rayon de 300 mètres près de la gare.
La catastrophe a fait au moins "16 morts, 36 blessés, dont 14 dans un état grave", a indiqué le service régional de santé, cité par l'Ansa. Les blessés souffrent de graves brûlures, certains sur 90% du corps.
Plus de 300 pompiers venus de toute la Toscane, de la Ligurie et même d'Émilie-Romagne ont été mobilisés pour faire face à la situation. L'une des tâches des pompiers et notamment des unités spécialisées dans les accidents de produits chimiques a été d'éviter que le reste des wagons-citernes ne prennent feu et n'explosent. L'état d'urgence régional a été déclaré dans la région de Lucques, voisine de Viareggio.
Le GPL est composé d'un mélange de 50 % de butane et de 50 % de propane. Il est utilisé comme carburant "propre" par de nombreux automobilistes. Le convoi venait du port de La Spezia et se dirigeait plein sud vers Pise quand il est passé par Viareggio, une ville de 50.000 habitants.
D'après les premiers éléments de l'enquête, c'est le passage d'un scooter qui aurait été l'élément déclencheur de l'explosion, du fait d'une étincelle alors que le gaz se propageait.
Source : Le Point

14 juin 2009

Chutes de grêle : rappel des procédures d'indemnisation

Il est important de rappeler aux sinistrés qu’ils doivent se rapprocher dans les meilleurs délais de des compagnies et mutuelles d’assurances. En effet, les dommages provoqués par la grêle ne nécessitent pas la mise en oeuvre de la procédure de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle.

Conséquences d'une chute de grêle
dans le secteur de Petersbach (Alsace) en Mai 2009

La grêle est un phénomène redouté. En quelques minutes, elle peut anéantir des cultures entières de vigne ou de fruits, briser des serres, des vitres, des toitures, cabosser les voitures...
La grêle est une précipitation de particules de glace, soit transparentes, soit partiellement ou totalement opaques, de formes parfois très irrégulières mais presque toujours sphériques. Le diamètre des grêlons varie en général entre 0,5 et 5 cm, parfois plus... Il est composé d'une multitude de couches qui se sont formées par agglomération lors de son parcours dans son nuage générateur.

Les grêlons se forment dans un cumulonimbus, nuage d'orage, à des altitudes où la température est largement négative et où les gouttelettes de pluie sont gelées. Les petits grains de glace commencent par tomber, mais ils sont repris par un courant ascendant au coeur des turbulences de l'orage. Ils remontent donc dans la zone supérieure du nuage où ils sont enrobés d'une nouvelle couche de glace. Ils reprennent ensuite leur chute et le processus se répète jusqu'à ce qu'ils soient enfin assez lourds pour tomber jusqu'au sol.

La grêle tombe sous forme d'averses, les grêlons s'étant formés à des altitudes où la température est nettement plus froide mais au sol la température peut être supérieure bien entendu à zéro. Elle s'observe habituellement au cours de forts orages, principalement dans les climats tempérés.

Les plus gros grêlons:
* Le plus gros grêlon recensé aux Etats-Unis mesurait 44,5 cm de circonférence (la taille d'un melon!) et pesait 750 gr.
*Le 11 juillet 1984, une série d'orages violents, parfois accompagnés de tornades et surtout de grêle, éclate de la Bourgogne au nord-est. A Dijon, des grêlons de 5 cm de diamètre tombent. Localement, les plus gros grêlons atteignent 7 cm de diamètre.
* Le 11 août 1958, un orage de grêle dévaste la région de Strasbourg. Le plus gros grêlon atteint 972 gr.
* En 1959, au Kazakhstan, on pèse un grêlon de... 1,9 kg!!

Grippe A : Niveau 6 pour l'OMS, ce qu'il faut savoir !

Grippe A : l'OMS déclenche la phase 6, le niveau d'alerte maximal pandémique. Cela faisait dix jours que l'OMS préparait activement le terrain pour annoncer l'état de pandémie mondiale et le passage en phase 6. Pour prendre la décision d'enclencher le niveau d'alerte maximal, l'organisation attendait d'avoir des preuves que le virus se propageait bien localement dans une région autre que le continent américain.

Il s'agit de la première pandémie déclarée depuis plus de 40 ans par l'organisation et la première du XXIe siècle. Si la mortalité du virus s'est révélée jusqu'à présent à peu près équivalente à celle de la grippe saisonnière (0,1 %), en dehors du Mexique (0,4 %), alors que celle de la grippe aviaire est de 60 %, le virus pourrait muter et se combiner avec une souche plus virulente, ouvrant la voie à des scénarios beaucoup plus pessimistes.

La France maintient son niveau d'alerte 5 A
En décidant de passer du niveau d'alerte 5 au niveau d'alerte 6, Margaret Chan, Directrice générale de l'OMS, a bien précisé que "chaque pays prenait les mesures nécessaires", mais "cela n'impliquait pas que chaque pays passe au niveau 6". La France, elle, n'a pas souhaité relever son niveau d'alerte. Avec 73 cas avérés, 31 cas en cours d'investigation et 2298 cas déclarés, l'infection progresse pour le moment de manière lente.
Cependant la France devra renforcer l'information sanitaire auprès des voyageurs aux Etats-Unis ou au Royaume Uni où la transmission et la diffusion sont plus importantes. Le nombre d'hôpitaux habilités à recevoir les personnes atteintes par l'infection devrait augmenter. L'isolement ou mise en quarantaine des patients atteints est déjà mis en pratique lors de leur transfert et dans les hôpitaux dédiés.

En cas de pandémie, l'AFSSET préconise d'éviter les réunions et d'arrêter la climatisation
L'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) recommande, en cas de circulation du virus de la grippe (niveau d'alerte 6), d'éviter les rassemblements dans les bureaux et de surveiller la ventilation des pièces.
Pour protéger les occupants des bâtiments collectifs, il conviendrait d'inviter les personnes potentiellement contaminées à ne pas fréquenter les bâtiments publics et les immeubles de bureau, et d'éviter les rassemblements dans une même pièce. A défaut, il est recommandé de respecter une distance de sécurité d'au moins 2 mètres entre chaque personne.
L'Afsset souligne encore qu'en situation pandémique les mesures d'hygiène individuelle --lavage des mains, port du masque...-- doivent rester "absolument prioritaires".

Les conséquences économiques d'une pandémie
Selon l'analyse d'un spécialiste, le risque de pandémie grippale pour une entreprise se divise très clairement en deux dossiers. D'une part, le risque sur la sécurité des salariés, la protection des personnes, etc... D'autre part, le risque de continuité d'activité.
En phase de montée en charge de la crise, le risque majeur pour une entreprise est de laisser monter l'inquiétude des salariés qui concluront que l'entreprise n'est pas préparée, surtout en comparant ses actions à celles des grandes entreprises d'infrastructure.

La Banque mondiale se prépare contre la pandémie
La Banque mondiale a eu recours aux procédures accélérées pour approuver un financement de 500 millions de dollars destinés à aider les pays à financer des activités de prévention et de lutte contre la pandémie de grippe A. Au total, 57 pays ont bénéficié de ce Programme mondial de lutte contre la grippe aviaire pour un engagement total d'une valeur de 421 millions de dollars.
Pour la Banque mondiale, la coordination à l'échelle de la planète est aussi un facteur clé du succès des efforts visant à endiguer la propagation du virus.

L'ECDC appelle à se préparer à pandémie longue mais modérée
Le Centre européen de contrôle des maladies (ECDC, Stockholm) a relayé le passage au niveau 6 de l'alerte pandémique décrété par l'OMS. Il juge que la sévérité de cette pandémie est, du moins pour l'instant, modérée, mais que l'état de pandémie pourrait se prolonger pendant plusieurs mois. Aucune consigne de fermeture des frontières n'a été donnée, ni de restriction des échanges et du commerce internationaux, du fait qu'il est évident maintenant que de telles mesures ne pourraient interrompre l'extension de la grippe et seraient en fait des mesures contre-productives pour les économies nationales et internationales.

La Commission européenne pour une stratégie commune de vaccination
La Commission européenne a prôné une stratégie commune de vaccination contre la grippe porcine pour définir des populations à traiter prioritairement, au moment où le risque de pandémie se rapproche, mais les pays de l'UE veulent un temps de réflexion.
"Je crois que c'est très important que les Etats membres se mettent d'accord sur les modalités de production, de disponibilité et de distribution des vaccins", a déclaré la commissaire européenne à la Santé Androulla Vassiliou à l'occasion d'une réunion des ministres européens de la Santé à Luxembourg."Nous n'aurons pas dès le premier jour des quantités énormes de vaccins disponibles et nous devons établir des groupes prioritaires de personnes à vacciner en premier", a estimé la commissaire. Deux catégories pourraient être ciblées: les personnes travaillant dans des services jugés essentiels (soit environ 5% de la population européenne, ou 25 millions de personnes) et les plus vulnérables du fait de leur âge ou de leur condition physique (environ 30% de la population, soit 150 millions de personnes).


Sanofi-Pasteur reçoit une première commande de vaccins du Département Américain de la Santé

Ce premier contrat de 190 millions de dollars signé entre Sanofi Pasteur et le gouvernement américain permet au Département Américain de la Santé d'acheter des doses de vaccin grippal contre des virus à potentiel pandémique. Le vaccin sera produit sous forme de vrac, le dosage final qui sera retenu pour le nouveau vaccin devra être déterminé sur la base des résultats d'essais cliniques qui pourraient démarrer dès le mois d'août. La production du nouveau vaccin A(H1N1) pour le Département Américain de la Santé se fera dans un premier temps dans la nouvelle unité de production de vaccin grippe récemment homologuée à Swiftwater, en Pennsylvanie.

Dans la course au vaccin, le suisse Novartis prend la tête
Spécialisé dans la production de vaccins contre la grippe saisonnière, le géant pharmaceutique Novartis vient d'annoncer la production d'un premier lot de vaccins contre la grippe A, pour une mise à disposition "d'ici l'automne". C'est en ayant recours à la production par culture cellulaire, plus rapide que la production sur oeufs que le laboratoire a réussi à préparer un premier lot de vaccins avec "plusieurs semaines d'avance sur le calendrier". Novartis espère "être en mesure d'augmenter rapidement" la production de vaccins, avec des essais cliniques programmés pour juillet et l'obtention d'une licence "d'ici l'automne". Son procédé pourrait permettre la production de millions de doses par semaine, alors qu'un deuxième laboratoire est actuellement en construction à Holly Springs, en Caroline du Nord, aux Etats-Unis. Plus de 30 gouvernements ont effectué une demande auprès de Novartis pour obtenir "les ingrédients du vaccin contre le virus A(H1N1)". Fin mai, le ministère américain de la Santé (HHS) avait passé commande pour 289 millions de dollars pour la production d'un vaccin.

Sources: AFP, OMS, ECDC, HCFDC, Le Figaro, Les Echos, Le Temps

1 juin 2009

Toulon lauréate du Pavillon orange pour la sauvegarde des populations

Des fortes pluies pourraient un jour entraîner la crue du Las ou de l'Eygoutier, les deux rivières de Toulon. Un accident à la base navale (avec ses sous-marins à propulsion nucléaire) ou à la Pyrotechnie, ou encore lors d'un transport de matières dangereuses, peut entraîner des conséquences très graves pour la population.

En août 1999 : 55 hectares de forêt avaient brûlé au-dessus de la corniche du Faron. Sur ce massif, d'ailleurs - ainsi qu'au niveau des falaises en bord de mer - des glissements de terrain, chutes de pierres, écroulements rocheux ou affaissements de terrain sont toujours possibles. Reste aussi une éventuelle rupture du barrage de Dardennes, mais avec une faible probalité tout de même.

Un dossier d'information communal des risques majeurs existait déjà. Mais pour lutter avec plus d'efficacité et renforcer la sécurité des populations, la municipalité a concrétisé un certain nombre d'actions. Elle a notamment établi un plan communal de sauvegarde des populations.

Ses efforts sont aujourd'hui récompensés : la ville est lauréate du « Pavillon orange pour la sauvegarde des populations » avec trois étoiles. Ce label a été décerné par le Haut comité français pour la Défense civile. Comme le pavillon bleu, il se fonde sur des critères très précis : formation des équipes, moyens d'information de la population, prévention, astreinte et alerte, capacité à développer des actions de terrain en phase d'urgence, maintien opérationnel du dispositif dans le temps... mais aussi implication de la municipalité. Celle-ci a notamment dégagé un poste de commandement et du budget.

Pour ce label, Toulon a obtenu une note maximum que savoure le maire Hubert Falco : 94,50 %.
Autre détail non moins important : en France, seules trois grandes villes ont obtenu le label doté trois étoiles orange : Toulon, Lille métropole et Saint-Etienne.

Sources : Var Matin, HCFDC

31 mai 2009

Exemple de test d'un Plan Communal de Sauvegarde

Afin de tester son Plan Communal de Sauvegarde, la commune de Saint Etienne de Saint-Geoirs (2.216 habitants - Isère) a réalisé un exercice le 26 Mai. Organisé par l’IRMa et les pompiers de Saint-Étienne de Saint-Geoirs, le scénario simulait un accident de transport de matières dangereuses se produisant sur un rond-point de la commune.


A 14h00, un véhicule percute un camion citerne contenant du GPL entre la route de l’aéroport et celle de Brezins : une victime, des organes de raccordement endommagés et le déversement du carburant sur la voie publique…

Les pompiers sur place préviennent aussitôt l’élu d’astreinte qui se rend sur les lieux. Devant l’ampleur du phénomène, Michel Veyron (en l’occurrence l’élu référent sur les risques) présent sur les lieux, comprend la nécessité d’activer le Plan Communal de Sauvegarde de la commune.
Dès lors, une série d’actions visant à protéger et informer la population seront mises en œuvre de manière fictive… un exercice riche d’enseignement pour le personnel municipal et les élus !

Aussitôt de retour en Mairie, dans une petite salle organisée pour accueillir le Poste de Commandement Communal, l’élu d’astreinte ouvre le « placard PCS » : classeurs, talkies-walkies, chasubles sont sortis,… et les membres du PCS sont aussitôt contactés : standard, main-courante, responsables des cellules « terrain » et « soutien et réconfort » s’organisent alors :

- des barrières sont acheminées pour sécuriser un périmètre de 300m
- la salle des spectacles est ouverte pour accueillir les premières personnes évacuées du périmètre immédiat
- la police municipale prévient la population au travers d’un ensemble mobile d’alerte

Une heure après le déclenchement de l’exercice, de manière à « corser » la situation qui dans un premier temps est bien gérée par les joueurs, le COS se rend en Mairie et fait un point de situation :

Aux vues des risques d’incendie et d’explosion, une évacuation totale de la population présente dans le périmètre doit être réalisée.
Par ailleurs, les opérations de dépotage qui seront effectuées sur la citerne devant durer jusqu’au soir, il est nécessaire d’organiser l’accueil et la confection de repas.
A ces informations s’ajoutent de nombreux appels fictifs en mairie d’habitants inquiets (personnes âgées, directrice de l’école,…) qui font « monter la pression ». La commune se prend au jeu :
- Estimation de la population par secteur et définition des points de regroupement
- Contact des transporteurs et des supermarchés
- Rédaction d’un communiqué … Rien n’est oublié !

Deux heures après l’accident, l’exercice prend fin et un débriefing à chaud est organisé.
Un bilan positif de cette simulation qui a permis de mettre en évidence les points suivants :
- l’organisation mise en place est cohérente au regard des compétences et des moyens humains de la commune
- les outils du PCS sont opérationnels (annuaires, fiches réflexes, répartition des rôles…)
Quelques améliorations, davantage organisationnelles, seront tout de même à apporter :
- la modification de la localisation du PCC (la salle s’avérant trop petite pour l’organisation mise en place)
- la mise en place de cartes, paper-board,… et autres outils pratiques au sein de la cellule de crise
- la structuration de la communication entre le standard, le chargé de communication et les autres acteurs du plan

Source: Institut des Risques Majeurs - Grenoble

26 mai 2009

Plan Communal de Sauvegarde pour CASTELMAYRAN



Castelmayran

Tarn et Garonne (82)

830 habitants


À l'invitation du maire Jean-Claude Giavarini, les Castelmayranois étaient invités à une réunion d'information portant sur le plan communal de sauvegarde.
Son objectif est de permettre à la commune de faire face à une situation de crise ou de catastrophe naturelle en réagissant rapidement dans l'attente des secours traditionnels. Pour cela, il est nécessaire de déterminer les mesures immédiates de sauvegarde et de protection, de fixer l'organisation de l'alerte et les consignes de sécurité, de recenser les moyens disponibles et de soutien à la population.
En plus des élus, ce plan prévoit que 10% de la population puisse aussi s'investir pour apporter leur aide en attendant l'intervention des pouvoirs publics. Des réunions d'information et de préparation auront lieu prochainement pour continuer à mettre en place ce plan. Les personnes désirant participer à cette action en mettant leur savoir-faire et leurs compétences au service de tous peuvent s'inscrire à la mairie.
Source : La Dépêche

La gestion des déchets après une catastrophe

Comment gérer 22 millions de tonnes d’ordures ? C’est le casse-tête qui a été posé à la municipalité de la Nouvelle Orléans, qui devait agir vite pour éviter les risques sanitaires après l'ouragan Katrina


Retour sur les conséquences sanitaires post-catastrophes telles que vécues au moment des faits par les autorités de Louisiane :

Devant la maison, un tas d’ordures haut de soixante centimètres se dresse à la place de l’ancienne haie. Un sommier rouillé gît à côté d’un téléviseur et d’un flacon de détachant. L’air étouffant est imprégné d’une forte odeur de peinture, mêlée à celle d’aliments vieux de plusieurs semaines. Des mouches tournent au-dessus. Des milliers de tas comme celui-ci jonchent la capitale de la Louisiane.

Selon les estimations des autorités, ce sont au total 22 millions de tonnes d’ordures qui mijotent dans la chaleur du marécage depuis plusieurs semaines, donnant à la ville l’apparence et l’odeur d’un dépotoir. Il y a dans les rues de La Nouvelle-Orléans plus de déchets que n’en produit n’importe quelle ville américaine en un an. Et ce n’est pas tout. A ces tas d’ordures s’ajoutent les épaves de voitures et les bateaux échoués sur la chaussée, ainsi que plus de 1 million de réfrigérateurs, de cuisinières et de lave-linge abandonnés sur les trottoirs. Il faudra aussi démolir une centaine de maisons.Le problème se pose même dans les endroits qui ont peu souffert de la tempête : lorsque les habitants sont rentrés chez eux, ils ont retrouvé des réfrigérateurs en panne depuis le jour où le cyclone s’est abattu sur la ville. Ces réfrigérateurs pleins de nourriture pourrie sont aujourd’hui sur les trottoirs, bien fermés avec du ruban adhésif. La commune de Jefferson Parish a mis à la disposition des habitants un terrain que certains ont baptisé le “cimetière des réfrigérateurs”, où ils peuvent jeter leurs appareils électroménagers. Les congélateurs sont remplis de viande, de crabes et de crevettes en décomposition. Beaucoup ont scotché des messages sur lesquels on peut lire, en guise d’avertissement, “Dégueulasse” ou “Ne pas toucher – nourriture puante”.

Certaines entreprises ont été chargées par les autorités d’éliminer le fréon des réfrigérateurs pour qu’on puisse les recycler. Leurs employés doivent également enlever tout ce qui se trouve à l’intérieur. Dans quelque état que ce soit.

Ce qui attend La Nouvelle-Orléans est l’opération de nettoyage la plus vaste et la plus compliquée de toute l’histoire des Etats-Unis. Plus de deux mois après le passage de Katrina, l’Etat et le corps du génie de l’armée, qui coordonne les opérations, cherchent encore comment trier la couche de déchets, qui, outre les substances toxiques telles que le fréon ou le mercure, renferme probablement des centaines de tonnes de produits ménagers comme de l’eau de Javel ou des pesticides. Certains spécialistes estiment qu’il faudra sept mois pour en venir à bout, tandis que d'autres tablent plutôt sur deux ans.

Les autorités ont déjà accordé 2 milliards de dollars [1,7 milliard d’euros] en contrats d’enlèvement des détritus, soit plus de trois fois le budget d’exploitation annuel de La Nouvelle-Orléans, et, selon les représentants de l’Etat, ce coût pourrait encore augmenter de façon substantielle. Près de trois mille camions à benne ont déjà commencé à tourner chaque jour dans les quartiers dont les habitants sont revenus. Le plus gros du travail est réalisé aujourd’hui par trois grandes entreprises et leurs sous-traitants, mais le génie a besoin de davantage de camions. Dans certains quartiers, des tas d’ordures putrides imprègnent l’air d’une odeur de lait tourné, d’eau croupie et de viande avariée. Les habitants ont du mal à supporter cette puanteur, ainsi que les asticots qui l’accompagnent. Ils portent souvent des gants en caoutchouc et des masques pour se protéger de l’odeur et se prémunir contre les bactéries et les moisissures.L’enlèvement des ordures n’est qu’une étape du processus. Les autorités ont demandé aux habitants de trier et d’étiqueter leurs déchets, mais peu ont le temps ou l’envie de veiller à ce que les boîtes de conserve soient empilées à distance des fours à micro-ondes. Il est plus facile de tout traîner sur le bord du trottoir et de laisser les employés chargés du ramassage faire le tri entre le diluant pour peinture et les morceaux de poteaux téléphoniques. Les déchets sont transportés sur un site de collecte, où ils sont triés puis expédiés vers des usines d’incinération, des centres de recyclage ou des décharges réparties dans la communauté urbaine.

Le génie a défini six catégories de déchets : déchets végétaux, déchets ménagers, gravats, déchets chimiques, appareils électriques et véhicules. Les déchets naturels tels que les feuilles, les branches et les troncs d’arbre seront pour la plupart transformés en compost et en copeaux de bois, mais certains seront brûlés pour éviter la propagation des termites. La ferraille et les pneus seront recyclés. “Il y a la volonté de recycler au maximum, mais aussi celle de tout enlever aussi vite que possible.” Cette volonté d’agir vite suscite une certaine inquiétude chez les écologistes. Selon eux, la pression exercée pour faire disparaître les ordures pourrait se traduire par un engorgement des sites de traitement et d’enfouissement, créant un précédent dangereux.

D'après eux, “Il se peut que ce soit la seule solution à l’heure actuelle, parce qu’il est urgent d’éloigner ces déchets des lieux d’habitation, mais il y a là des choses qu’on ne mélange pas en temps normal.” Si ces déchets restent stockés ensemble à long terme, ils représenteront un danger pour la santé publique. Les matières combustibles risquent de s’enflammer, les rongeurs de proliférer et les substances chimiques de s’infiltrer dans le sol. Une grande partie des détritus ayant trempé dans les eaux de crue pendant plusieurs jours, il existe en outre un risque accru de propagation des bactéries et des moisissures.

La gestion des déchets après une catastrophe est généralement le volet le moins prévu dans les plans de sauvegarde, car difficilement quantifiable en amont. Il n'en demeure pas moins que c'est un paramètre particulièrement important à appréhender.

Sources: The New York Times, Courrier International

22 mai 2009

Klaus: 1 milliard d' €

Tempête dans le Sud-Ouest :
Les dégâts de Klaus estimés à plus de 1 milliard d’euros



Les assureurs, par le biais de la FFSA, ont annoncé fin février que le montant estimé des dégâts causés par la tempête et les inondations qui ont suivi s’élèverait à plus d’un milliard d’euros.Les indemnisations seront vraisemblablement comprises entre 1 à 1,4 milliards d’euros.

Une semaine plus tôt, la FFSA avançait un premier chiffre de 600 M€ pour le montant des indemnisations, basé sur les premières remontées d’informations parvenues aux assureurs. Rappelons également qu’à ce moment là, l’état de catastrophe naturelle n’avait pas encore été officiellement déclaré.
La nouvelle estimation a été établie par les assureurs grâce aux remontées d’informations des régions sinistrées et des déclarations de sinistres reçues.
A ce jour, 500 000 dossiers ont été enregistrés, mais les assureurs ne peuvent pas encore donner un ordre d’idée plus précis sur l’importance des sinistres et les parts des gros et petits sinistres.Pour le moment, difficile donc de savoir si les dommages subis correspondent avec les images vues en boucle dans les médias.
La MACIF avait communiqué sur un premier bilan, une semaine après la mise en place de son dispositif d’urgence. Le 2 février, la mutuelle d’assurances avait enregistré 33 000 déclarations de sinistres au niveau national dont 28 000 dans la région « Sud-Ouest Pyrénées ». 26 000 déclarations concernent des sinistres en habitation et 2 000 en automobile. La MACIF annonce également avoir d’ores et déjà organisé 20 000 missions d’expertises.En outre, les sociétaires ont pu obtenir des réparations d’urgence pour des montants limités à 3 000 euros grâce a un « télé chiffrage » par téléphone ou internet. Cette mesure n’empêche pas le passage ultérieur d’un expert en cas de sinistres plus importants.
Sources : www.news-assurances.com, Benoit Martin

l'ONU se penche sur le post Tsunami

L'héritage du Tsunami : Innovation, percées et changement




Pour mieux répondre aux catastrophes naturelles, les gouvernements doivent investir davantage dans la réduction des risques encourus par les communautés vulnérables et veiller tout particulièrement à la prise en compte des sexospécificités dans le processus de relèvement, indique un rapport présenté aux Nations Unies.

Ce rapport, intitulé « L'héritage du tsunami : innovation, percées et changement », montre en effet que l'implication des communautés locales est aussi déterminant que l'installation de systèmes d'alerte précoce de pointe. Il souligne également la nécessité, pour les pouvoirs publics, d'incorporer les mesures de réduction de risques de catastrophes dans les plans de développement national.
Ce rapport décrit les enseignements tirés de la réponse mondiale en faveur du relèvement après le tsunami.
Il expose aussi les meilleures pratiques susceptibles de contribuer à prévenir les catastrophes naturelles et à s'y préparer. « Notre capacité à gérer les catastrophes naturelles est bien meilleure que nous le pensions », a déclaré M. Ban Ki-moon, le Secrétaire général des Nations Unies, en réaction à ce rapport. « Nous ne pouvons certes pas empêcher ce type d'événement, mais nous avons la capacité de diminuer la puissance potentielle de telles catastrophes. Pour cela, il nous faut faire preuve d'une grande prévoyance et mettre en oeuvre une planification avancée et non simplement des secours d'urgence. Ce rapport me paraît donc très éloquent à cet égard ».
Depuis le tsunami meurtrier qui a frappé l'océan Indien en 2004, il y a eu un débordement d'activités menées par les gouvernements, les institutions internationales et les organisations de la société civile en vue de la création de systèmes d'alerte précoce aux niveaux national et régional. Pas moins de 24 plates-formes flottantes de détection avancée ont été placées dans l'océan Indien et 168 gouvernements ont adopté des mesures préventives destinées à réduire les divers risques en cas de catastrophe naturelle. En outre, 250 000 nouvelles habitations en dur ont été édifiées, plus d'une centaine de ports et d'aéroports reconstruits ainsi que 3 000 écoles et des centaines d'hôpitaux réhabilités.
« En qualité d'envoyé spécial des Nations Unies pour l'après-tsunami, je suis heureux de pouvoir aider les pays et les communautés touchés par le tsunami à s'engager en faveur d'une « meilleure reconstruction », a déclaré le président Bill Clinton. « Grâce au flot ininterrompu de contributions en temps, compétences, argent et équipements nécessaires, fournies conjointement par les Nations Unies, la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge, les centaines d'ONG impliquées, les gouvernements donateurs, les entreprises du secteur privé, les citoyens et les pouvoirs publics des communautés touchées ainsi que les citoyens du monde entier, des avancées significatives ont été réalisées en matière de reconstruction, de prévention et d'atténuation des futures catastrophes. Mais il reste encore beaucoup à faire. J'ai l'espoir que nous poursuivrons et renforcerons nos efforts pour promouvoir une bonne gouvernance, un développement économique adéquat et une planification préalable aux catastrophes, même en ces temps de crise économique ».
Lors de la catastrophe du tsunami en 2004, bon nombre de personnes n'ont pu avoir accès à l'aide, du simple fait de leur sexe, de leur appartenance ethnique, de leur âge, de leur classe sociale, de leur religion ou de leur profession, souligne le rapport. Ainsi, les femmes ont-elles été particulièrement touchées par ce désastre.
Cependant, selon le rapport, le processus de relèvement a permis de traiter les disparités sociales sous-jacentes dans la région, de renforcer la protection des droits de l'homme des groupes marginalisés et de créer un environnement favorable à la participation sociale. La capacité des communautés à répondre à des systèmes d'alertes précoce a été améliorée et les programmes de sensibilisation aux catastrophes ont été inclus dans bon nombre de programmes scolaires.
En outre, plusieurs pays ont adopté des mesures antidiscriminatoires visant à aider toutes les victimes à bénéficier de l'aide, notamment en cas de conflit. « L'effort de relèvement après le tsunami a démontré qu'en travaillant main dans main et en collaborant avec les communautés locales à toutes les étapes du processus, nous pouvons véritablement parvenir à une meilleure reconstruction », a déclaré Helen Clark, Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement et présidente du Groupe des Nations Unies pour le développement. « L'une des premières et principales leçons tirées du tsunami est que tous les pays ont besoin de mieux se préparer à l'éventualité d'une catastrophe naturelle. Pour cela, il est nécessaire que les gouvernements, les Nations Unies et les autres partenaires concernés prennent des mesures audacieuses pour s'assurer de la mise en place effective de toutes les actions de prévention destinées à réduire les risques liés aux catastrophes ».
Le tsunami qui a frappé l'océan Indien le 26 décembre 2004 a entraîné la mort de plus de 228 000 personnes dans 14 pays en Asie du Sud-Est, en Asie du Sud et en Afrique, faisant des victimes de 40 nationalités différentes et des dégâts matériels estimés à près de 10 milliards de dollars américains. Les zones côtières et les écosystèmes dans les régions frappées ont été totalement dévastés et des milliers de villages engloutis sous les flots.

Sources : News Press 2009, PNUD, www.tv5.org

Plan Communal de Sauvegarde pour SAMATAN



SAMATAN

Gers (32)

1.832 habitants

Après la tempête Klaus de janvier et les dispositions prises par la cellule de crise, la municipalité reconnaît la nécessité de mettre en place un plan communal de sauvegarde qui a pour but de s'organiser face à de tels événements. Ce sera chose faite d'ici le mois de septembre.

Source : La Dépêche

Torrent de boue dans le Pas de Calais

Après un violent orage, un torrent de boue déferle sur un lotissement de Recquignies dans le Pas de Calais (62)


De fortes pluies sur la Sambre le 12 Mai, ont entraîné des inondations localisées. À Recquignies, une vingtaine de foyers se sont retrouvés dans près d'un mètre de boue.
Le maire va instruire une demande de déclaration de catastrophe naturelle. «Au début, je me disais : "Ce n'est que de l'eau, ça va partir." Puis la pluie a redoublé et, en une minute, tout est devenu jaune autour de la maison. »

Ce sexagénaire habitant la rue Armand-Beugnies (RD 336) à Recquignies, comme ses voisins, a été confronté aux éléments aux alentours de 21 heures. Son lotissement, encaissé entre un champ en pente et une voie ferrée, a été envahi de boue au terme d'un orage violent qui a fait déferler les terres récemment semées.
Gabriel a eu le réflexe de repousser contre la porte d'entrée de sa maison la boue qui y pénétrait, provoquant un barrage de fortune qui a épargné son intérieur. Ses proches ont eu moins de chance, se retrouvant dans 80 centimètres de glaise. « On venait de tout rénover », se désole Jérôme, à 2 heures, entre un téléviseur souillé et des meubles déplacés dans sa pièce principale.
Les sapeurs-pompiers de Jeumont sont restés quasiment seuls sur place de minuit à 7 heures, tentant de vider des caves et de frayer une voie pour l'écoulement d'eau sur la route départementale, impraticable.

Les services du Département, injoignables toute la nuit, de manière inexplicable, sont arrivés en force hier matin. Le déblaiement de la route s'est achevé en fin d'après-midi avec son nettoyage par les pompiers.
Restent, pour les sinistrés, les démarches à entreprendre auprès des assureurs. Ghislain Rosier, le maire, a annoncé hier vouloir instruire une demande de placement de sa commune en état de catastrophe naturelle.
Les communes proches (Jeumont, Marpent, Colleret, Cerfontaine et Ferrière-la-Petite) ont elles aussi, dans la nuit de mercredi à jeudi, été le théâtre d'interventions localisées des pompiers pour des montées en pression d'égouts et des inondations de locaux. Mais rien de comparable avec la situation des Rechigniens, au-dessus desquels le ciel a une nouvelle fois craqué hier en fin d'après-midi.
Source: La Voix du Nord

21 mai 2009

Plan Communal de Sauvegarde pour LE HAILLAN


LE HAILLAN
Gironde (33)
8.378 habitants


Afin de faire face à toute catastrophe ou sinistre naturel, le Conseil Municipal a décidé d'élaborer un plan communal de sauvegarde, afin d'apporter toute l'aide possible aux services de l'État face aux événements touchant la sécurité civile. Isabelle Lalanne est l'élue référente pour mener à bien l'élaboration du plan.

Source: Sud Ouest

Plan Communal de Sauvegarde pour PONT A VENDIN



PONT A VENDIN
Pas de Calais (62)
2.900 habitants




C'est à l'hôtel de ville que le maire, Bernard Ogiez, a convié les représentants des forces publiques du commissariat de Carvin et de la caserne des pompiers afin de remettre le plan communal de sauvegarde établi par la municipalité.
Comme l'a précisé Alain Lohez, adjoint au maire, « il s'agit d'un document important car il a pour vocation de pouvoir régir des situations d'urgence, et par conséquent de prévoir, lors d'un événement grave, toute éventualité d'une organisation afin de sauvegarder les vies, diminuer les dégâts et protéger l'environnement ».
Il s'agit donc d'un plan communal d'urgence qui implique le recensement des risques sur la commune, des moyens disponibles, l'organisation pour assurer une alerte et ensuite l'information.
Cette action permet ainsi de répondre à l'obligation de diligence du maire sur sa commune comme il l'est stipulé dans le Code général des collectivités territoriales : « Faire cesser les accidents et fléaux calamiteux (...), pourvoir d'urgence à toutes les mesures d'assistance et de secours et prescrire l'exécution des mesures de sûreté ».
Source: Nord Eclair

Continuité de services : les leçons de Klaus, la tempête des Landes

Dans la nuit du 23 au 24 janvier 2009, une tempête cyclonique a balayé le Sud-ouest de la France avec des dégâts considérables. Enquête sur le terrain: quels enseignements en tirer?


Un colloque sur la gestion des risques, organisé il y a quelques semaines par l’IMdR et l’AFPCN (**), a permis un retour d'expérience sur les impacts et les conséquences du cyclone Klaus. Le directeur de cabinet du préfet des Landes s'est prêté à l'exercice. Beaucoup de points intéressants à en retenir.

Campons le décor, pour mémoire : des vents soufflant à 172 km/h à Biscarosse, un bord de mer en furie. Et des conséquences quasi-immédiates : 200.000 clients d’EDF ont été privés d’électricité, sur les 240.000 que compte le département. Environ 50.000 habitants se sont retrouvés sans eau potable, 45.000 abonnés sans téléphone fixe, une grande partie des réseaux mobiles ont été mis hors service… sans oublier les dégâts causés à l'agriculture et à l'industrie sylvestre, fleuron de ce département.

Quel enseignements peut-on en retenir ?

1- L’anticipation, ou la prévention sont utiles à la préparation : prévenue par Météo-France suffisamment à l’avance, la préfecture a pu faire arrêter assez tôt la circulation des bus et des poids lourds, lequels auraient été directement exposés à la tempête ; de même il fut possible de pré-positionner, en certains lieux, divers moyens de secours. Prévenir les conséquences et se préparer au sinistre: deux attitudes qui se sont avérées payantes. Il est intéressant de s'interroger: cette démarche ne serait-elle pas généralisable à d’autres moyens?

2- La forte dépendance à l'alimentation électrique est générale: les coupures d’eau, de téléphonie fixe et mobile s’expliquent parfois par les dégâts causés directement par la tempête sur les installations. Mais la plupart du temps, leur interruption de service a pour origine une rupture d’alimentation électrique.
Sans électricité, les pompes ne peuvent plus alimenter les réseaux en eau potable, les stations d’épuration ne fonctionnent plus, beaucoup d'équipements d'opérateurs de télécommunications, fixes ou mobiles, sont mis hors service. Cette dépendance au tout électrique (qui n’était pas aussi forte avec les technologies d’autrefois) est une cause de panne commune, trop négligée chez les opérateurs de service.
L’informatique est présente partout, les machines ont beau être redondantes et fiables, la panne d’électricité, elle, est rarement prévue. On peut se demander si le cahier des charges des opérateurs de téléphonie mobile n’est pas insuffisant sur ces points : en effet le moindre centre informatique de quelque importance dispose d'alimentations de secours (batteries ou générateurs diesel) et ne se repose pas entièrement sur son fournisseur.
Or, il semble qu’il en aille autrement avec les moyens techniques que les opérateurs déploient sur le territoire. Bien sûr, le surcoût d’un secours généralisé serait important, mais la non prise en compte du risque de coupure d’alimentation électrique surprend en première analyse.
Est-ce une insuffisance en maîtrise de risque ? Est-ce pour se défausser sur un fournisseur ? Il serait bon de reconsidérer ces points. Les opérateurs très dépendants doivent pouvoir disposer de quelques moyens mobiles, comme des générateurs de courant capables de les protéger, durant un certain temps. Le partage des responsabilités entre le fournisseur (EDF ou autre), le réseau distributeur (ERDF) et l’opérateur (de télécoms dans ce cas) semble mal vécu en cas de crise. Ne faut-il pas le réétudier maintenant que la crise est passée ?

3- Le télé-pilotage surprend : tout étant informatique, tout peut se surveiller à distance ! La personne qui peut vous renseigner sur l’état de fonctionnement du relais près de chez vous se trouve ainsi dans un centre de surveillance en Région parisienne quand ce n’est pas en Tunisie ou sur l’Ile Maurice…
Cet état de fait, connu depuis longtemps des informaticiens, surprend les coordonnateurs de secours sur place. Il est vrai que les opérateurs là encore, ont investi pour surveiller, détecter les pannes et résoudre à distance ce qui peut l’être, avec un certain succès d’ailleurs. Mais, avec Klaus, les limites du modèle sont atteintes et dépassées : les moyens à activer sur place ne sont pas télé-pilotables, ce sont des groupes électrogènes qu’apporte un ERDF par exemple.
Une connaissance du terrain est donc indispensable et n’existe pas. On peut d’ailleurs noter que les opérateurs auraient pu prévoir des moyens de secours télé-activables -au moins pour partie. L’impression qui ressort est que les opérateurs ont fait l’impasse : il faut intervenir sur place et ils ne le peuvent pas. Tout retombe alors sur le « fournisseur électrique ». Or, des moyens de secours télé-activables sont envisageables : cela n’a visiblement pas été fait. Le dosage entre le « tout télé-piloté » et « l’intervention sur place obligatoire » est probablement à réétudier. Un équilibre viable en termes de coût et d’efficacité peut être atteint.

4- La notion de service dégradé est mal ressentie : les chiffres présentés sont plus favorables que lors de la tempête de fin 1999 : à j+7 on comptait 97% des foyers rétablis en électricité en 2009 ; ce chiffre était de 84% en 1999. Et pourtant les 331 maires sont insatisfaits. Ce mécontentement est essentiellement dû au fait que «rétablis» ne veut pas dire «reconnectés » mais plus souvent raccordés à un groupe électrogène. Les groupes ayant une puissance limitée à partager avec son voisin et une autonomie en fioul bornée.
Cette propension à rétablir un service dégradé plutôt que de réparer la cause origine est bien connue depuis une dizaine d’années chez les informaticiens. Les approches industrielles des divers opérateurs ne font que renforcer cette tendance à mener de front "mode dégradé rapide" et "réparation sur le fond", moins contrainte sur la durée.
Le monde de l’informatique utilise pour cela des « conventions de service » qui décrivent et éventuellement permettent de négocier ce que sera le mode dégradé. Pourquoi ne pas généraliser une telle démarche ?

5- Il faut concilier les approches : souvent ERDF, par exemple, se projette avec des moyens techniques et des hommes mais n’a pas les relais locaux connaissant le terrain. Inversement, des maires listent et ordonnent des priorités d’interventions dont ERDF ne tient pas compte par simple ignorance. La perte d’efficacité est évidente et l’insatisfaction latente et compréhensible.
L’approche industrielle d’ERDF par exemple peut tout à fait tenir compte d’un plan d’actions communal si celui-ci est connu, communiqué et quasi standardisé. L’approche des «plans communaux de sauvegarde» sert d’ailleurs à cela.
Il faut noter que les divers « plans » prévus dans le cadre ORSEC (plans de continuité des opérateurs de service, plans blancs des hôpitaux, etc.) peuvent permettre d’établir à l’avance un langage commun et une certaine compatibilité d’actions entre les intervenants et responsables. Le Préfet peut impulser cette conciliation des approches.

Ce bilan tiré de ce triste sinistre montre que nous sommes entrés dans une nouvelle ère. Les opérateurs sont confrontés à des dépendances nouvelles qu’ils doivent apprendre à réduire. Les responsables locaux (maires, préfet, Sécurité civile...), face à ce paysage technologique nouveau, doivent refléter une évolution des exigences qu’il est nécessaire de formuler et normaliser.

(**) IMdR : Institut de Maitrise des Risques ; AFPCN : Association Française de Protection des Catastrophes Naturelles.

Sources : Emmanuel Besluau, Consultant, Duquesne Group, auteur du livre « management de la continuité d’activité » aux Editions Eyrolles 2008 , www.silicon.fr

Haïti : inondations, 11 morts

Plusieurs villes haïtiennes sont inondées depuis le début de la semaine après plusieurs jours de pluie et 11 personnes sont mortes dans différentes régions du pays, a-t-on appris auprès du bureau de la protection civile haïtienne
Cinq personnes sont mortes dans le département de l'Artibonite, non loin des Gonaïves, ville qui avait été sinistrée par trois ouragans en 2008. Dans le centre du pays, trois personnes sont mortes foudroyées. Les intempéries ont fait deux autres victimes dans le sud et une dans le sud-ouest, selon la protection civile.
Des centaines de maisons ont également été inondées et plusieurs dizaines détruites, notamment dans le sud où les Cayes, troisième ville du pays, est inondée à près de 40% selon les autorités locales. Les villes de Léogane, à 32 km à l'ouest de Port-au-Prince et Saint-Marc, une centaine de km au nord, sont également inondées.Le président René Préval s'était rendu la semaine dernière aux Gonaïves afin d'accélérer les travaux de drainage de la ville à l'approche de la saison cyclonique qui débute fin juin en Haïti.
Source: Le Figaro

Le cinéma dans l'oeil de l'ouragan Katrina

Même s'il y a plusieurs fois fait mention dans ses productions, Hollywood n'a jamais réellement de front abordé le passage de l'ouragan Katrina sur la Nouvelle-Orléans préférant se servir des conséquences de cette catastrophe naturelle comme toile de fond.
Les choses vont désormais évoluer avec la contribution de Sony Pictures et Oberbrook Entertainment qui ont obtenus les droits d'exploitation de la vie de l'ex-Marine John Keller qui après le passage de la tempête, sauva presque 250 habitants d'un bâtiment submergé par les eaux.
La star Will Smith figure parmi les producteurs de ce futur film dont l'écriture et la réalisation, ont été confiées à John Lee Hancock. Rien ne laisse entendre que le comédien joueras dedans.

Sources: Cinema-france.com

14 mai 2009

Catastrophes naturelles: 200 milliards de $ de dégâts en 2008

L'année 2008 restera dans les annales des catastrophes naturelles. Selon la société de réassurances Munich Re, les caprices de la nature auront causé cette année plus de 220.000 morts et causé environ 200 milliards de dollars de dégâts matériels.

Après 1995 et 2005, marquées respectivement par le tremblement de terre de Kobe, au Japon, et les dégâts provoqués par l'ouragan Katrina, aux Etats-Unis, 2008 se classe ainsi à la troisième place du palmarès des années les plus coûteuses en terme de destructions, selon le rapport annuel du numéro deux mondial de la réassurance.
C'est une mauvaise nouvelle pour les assureurs qui devront faire face à l'envolée des pertes assurées. Ces dernières ont atteint 45 milliards de dollars, soit 50% de plus l'an dernier, principalement en raison des nombreux ouragans qui ont ravagé le globe. A lui seul, le cyclone Ike a ainsi coûté 15 milliards de dollars, contre 5 milliards pour Gustav, la deuxième catastrophe la plus destructrice de l'année.

L'Asie aura encore été cette année le continent le plus touché par les catastrophes naturelles, souligne le rapport. Le séisme ayant secoué le sud-ouest de la Chine (Shichuan) en mai dernier a ainsi engendré 85 milliards de pertes, dont seulement 300 millions de pertes assurées. "Ce tremblement de terre est jusqu'à présent celui qui a coûté le plus cher après celui de Kobé au Japon en 1995", affirme le groupe.
Munich Re pointe en outre du doigt le rôle du réchauffement climatique mondial. Si le nombre de ces catastrophes a reculé par rapport à l'an dernier (750 contre 960), la tendance à long-terme se poursuit: le changement climatique a déjà commencé et contribue très probablement à une météo extrême de plus en plus fréquente et ainsi aux catastrophes naturelles qui s'en suivent.
Sources: E24, AFP, Munich Re, DR

Grippe Mexicaine : 3 scénarios pour l'épidémie de A-H1N1

d'après un article de ERIC FAVEREAU paru dans le Monde du 02.05.2009

Après l'émergence de la grippe A, et alors que la France connaît ses premiers cas, toutes les hypothèses demeurent envisageables quant à son développement.
Il est arrivé de façon inattendue, débarquant au Mexique et non pas en Asie. Et il a surpris tout le monde, surgissant au printemps alors que les experts l’attendaient plutôt en automne.
Il manque certes toujours des données essentielles, comme les causes réelles des décès, ainsi que le décryptage complet du virus. Reste que la plupart des observateurs estiment, avec prudence, que le scénario le plus probable est celui d’une pandémie maîtrisable durant les semaines à venir. Mais avec un risque élevé pour la rentrée 2009.

Revue de détails des trois scénarios possibles :

Une pandémie de type SRAS?

«C’est l’hypothèse basse», note le professeur Antoine Flahaut, directeur de l’Ecole des hautes études en santé publique. En 2003, la Chine et Hongkong avaient découvert un nouveau virus de type respiratoire, provoquant une pneumonie atypique (Sras).
Ce virus était apparu dans la province chinoise du Guangdong (sud) en novembre 2002, avant de faire, en quelques mois, plus de 800 morts dans le monde, dont près de 350 en Chine. Ensuite ? Rien ou presque. «Cela peut-être le cas aujourd’hui. Il y a certes l’émergence d’une nouvelle souche de H1N1, mais cela peut tourner en eau de boudin avec l’été», imagine le professeur Flahaut. Quelques centaines de victimes, quelques milliers de cas. Mais pourquoi cela s’arrêterait-il ? «Comme pour le Sras, le génie épidémique nous échappe en grande partie.» Si on en reste là, cette bouffée pandémique serait passée inaperçue il y a cinquante ans. «C’est le scénario le plus optimiste, mais il est peu probable, analyse Antoine Flahaut. Le Sras se manifestait avec de forts symptômes. Il fallait hospitaliser tous les patients, et donc les confiner. Là, ce n’est pas le cas, la grippe est pour moitié invisible, sans symptôme.»

Une pandémie incontrôlée?

C’est le scénario extrême, le plus grave, celui qui justifie l’inquiétude de l’OMS. La nouvelle souche de H1N1 se révélerait d’une rare virulence. Par des mutations génétiques successives, le virus aurait acquis une forte pathogénécité et une force épidémique du type de la grippe saisonnière. Les cas se multiplieraient donc. En dépit d’une riposte mondiale, la pandémie mettrait à mal les systèmes de santé.
«Je ne crois pas trop à ce scénario, explique Antoine Flahaut, car depuis les dernières grandes épidémies, nous disposons d’un arsenal thérapeutique et d’une infrastructure sanitaire impressionnante.» Pour preuve, il note que chaque année, il y a des virus mutants, et que ces derniers n’ont jamais entraîné de forte surmortalité. Et d’ajouter : «Des travaux récents, à partir d’autopsie de patients morts de la grippe espagnole en 1918, montrent qu’ils sont décédés d’infections bactériennes, infections qui seraient aujourd’hui facilement traitées.»
D’autres travaux, à l’inverse, auraient mis en évidence l’effet direct du virus dans le décès, ce qui serait alors beaucoup plus inquiétant. «On ne peut pas, pour autant, écarter cette hypothèse, argumente Françoise Weber, directrice de l’Institut de vielle sanitaire, car nous assistons à une progression importante des personnes touchées, avec un nombre significatif de décès chez des jeunes adultes. Cela peut basculer avec l’apparition de cas sévères dans une croissance exponentielle.» «De plus, ajoute Didier Houssin, on voit avec la question de la surveillance des voyageurs qu’il est aujourd’hui extrêmement difficile de tout contrôler.»

Une pandémie des temps modernes?

C’est l’hypothèse la plus probable. Antoine Flahaut la qualifie de «pandémie grippale des temps modernes». Une sorte de pandémie en deux temps et à deux vitesses. En deux temps, parce qu’elle redoublera de vigueur à partir de l’automne prochain. Mais surtout à deux vitesses parce qu’elle affectera principalement les pays les plus démunis, ceux du Sud. Dans les pays développés, la maladie suivrait le modèle grippal, ce qui veut dire que la moitié des cas seraient asymptomatiques (sans symptômes).
Le virus se propagerait facilement: pour une personne infectée, deux personnes contaminées. Mais le virus est peu tueur, avec un taux de mortalité analogue à celui de la grippe habituelle : 1 pour 1000. «Pour peu que l’on soit dans un système de santé moderne, cette grippe pandémique restera cantonnée dans un moule de grippe saisonnière.» Dans ce scénario, la pandémie pourrait avoir deux phases. L’actuelle, limitée dans le temps. «Dans les pays du Nord, le virus ne supporte pas bien la chaleur, et il n’y a jamais eu d’épidémies fortes en été», remarquent Didier Houssin et Antoine Flahaut.
«En Europe, il n’y aurait pas grand-chose jusqu’à la fin de l’été, imagine le professeur Jean-Philippe Derenne, pneumologue. Si tel est le cas, cela permettrait de tester le plan de lutte.» Et de lancer une production vaccinale. La question qui se posera alors est la suivante: faudra-t-il mettre en oeuvre toute la puissance des industries vaccinales contre le virus A-H1N1, quitte à délaisser le vaccin contre la grippe saisonnière qui surviendra, elle aussi, de toute façon?
Dans ce scénario, l’enjeu résidera surtout dans la capacité à gérer la deuxième phase, à l’automne. Ce sera un rendez-vous décisif, avec un risque élevé de reprise et d’amplification de la pandémie mondiale, qui se mélangera alors avec la grippe saisonnière. Dans cette hypothèse, les pays riches auront eu non seulement la possibilité d’améliorer leur plan, mais ils disposeront, en outre, de l’arsenal thérapeutique pour y faire face. Quant aux pays pauvres, «le danger sera maximum», notent les experts, tous d’accord sur ce point.
sources: Le Monde

13 mai 2009

Chine: les nouvelles écoles au Sichuan résisteront aux séismes

Tous les établissements scolaires en construction à Chengdu, capitale de la province du Sichuan, seront de haute qualité et résistants aux séismes.

La conception des nouveaux bâtiments scolaires sera entièrement conforme aux normes nationales de résistance aux séismes et la province n'épargnera aucun effort pour construire des écoles de haute qualité.

La Chine a confirmé le 8 Mai que 5 335 élèves étaient morts ou disparus au Sichuan lors du séisme de magnitude 8 survenu le 12 mai 2008.




Les statistiques du département de l'Education du gouvernement provincial indiquent que 3 340 écoles doivent être reconstruites après le tremblement de terre.

Après celui-ci, l'Assemblée populaire nationale (APN, parlement chinois) a amendé la Loi sur la prévention des séismes et sur les secours en cas de catastrophe naturelle qui prévoit les normes applicables à la construction des écoles et des hôpitaux pour résister aux séismes de forte intensité. Les écoles scolaires doivent déosrmais pouvoir résister aux tremblements de terre d'une magnitude supérieure à 8.0 degrés.

Le directeur de la Commission de la construction de la ville de Chengdu a révélé que des experts avaient été envoyés dans des pays étrangers tels que le Japon pour y apprendre les techniques à utiliser dans la construction d'écoles résistantes aux séismes.

Le coût local d'une telle école, financée par Shanghai, dépasse 586,36 dollars le mètre carré, soit le même prix au mètre carré qu'un appartement neuf.