14 juin 2009

Chutes de grêle : rappel des procédures d'indemnisation

Il est important de rappeler aux sinistrés qu’ils doivent se rapprocher dans les meilleurs délais de des compagnies et mutuelles d’assurances. En effet, les dommages provoqués par la grêle ne nécessitent pas la mise en oeuvre de la procédure de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle.

Conséquences d'une chute de grêle
dans le secteur de Petersbach (Alsace) en Mai 2009

La grêle est un phénomène redouté. En quelques minutes, elle peut anéantir des cultures entières de vigne ou de fruits, briser des serres, des vitres, des toitures, cabosser les voitures...
La grêle est une précipitation de particules de glace, soit transparentes, soit partiellement ou totalement opaques, de formes parfois très irrégulières mais presque toujours sphériques. Le diamètre des grêlons varie en général entre 0,5 et 5 cm, parfois plus... Il est composé d'une multitude de couches qui se sont formées par agglomération lors de son parcours dans son nuage générateur.

Les grêlons se forment dans un cumulonimbus, nuage d'orage, à des altitudes où la température est largement négative et où les gouttelettes de pluie sont gelées. Les petits grains de glace commencent par tomber, mais ils sont repris par un courant ascendant au coeur des turbulences de l'orage. Ils remontent donc dans la zone supérieure du nuage où ils sont enrobés d'une nouvelle couche de glace. Ils reprennent ensuite leur chute et le processus se répète jusqu'à ce qu'ils soient enfin assez lourds pour tomber jusqu'au sol.

La grêle tombe sous forme d'averses, les grêlons s'étant formés à des altitudes où la température est nettement plus froide mais au sol la température peut être supérieure bien entendu à zéro. Elle s'observe habituellement au cours de forts orages, principalement dans les climats tempérés.

Les plus gros grêlons:
* Le plus gros grêlon recensé aux Etats-Unis mesurait 44,5 cm de circonférence (la taille d'un melon!) et pesait 750 gr.
*Le 11 juillet 1984, une série d'orages violents, parfois accompagnés de tornades et surtout de grêle, éclate de la Bourgogne au nord-est. A Dijon, des grêlons de 5 cm de diamètre tombent. Localement, les plus gros grêlons atteignent 7 cm de diamètre.
* Le 11 août 1958, un orage de grêle dévaste la région de Strasbourg. Le plus gros grêlon atteint 972 gr.
* En 1959, au Kazakhstan, on pèse un grêlon de... 1,9 kg!!

Grippe A : Niveau 6 pour l'OMS, ce qu'il faut savoir !

Grippe A : l'OMS déclenche la phase 6, le niveau d'alerte maximal pandémique. Cela faisait dix jours que l'OMS préparait activement le terrain pour annoncer l'état de pandémie mondiale et le passage en phase 6. Pour prendre la décision d'enclencher le niveau d'alerte maximal, l'organisation attendait d'avoir des preuves que le virus se propageait bien localement dans une région autre que le continent américain.

Il s'agit de la première pandémie déclarée depuis plus de 40 ans par l'organisation et la première du XXIe siècle. Si la mortalité du virus s'est révélée jusqu'à présent à peu près équivalente à celle de la grippe saisonnière (0,1 %), en dehors du Mexique (0,4 %), alors que celle de la grippe aviaire est de 60 %, le virus pourrait muter et se combiner avec une souche plus virulente, ouvrant la voie à des scénarios beaucoup plus pessimistes.

La France maintient son niveau d'alerte 5 A
En décidant de passer du niveau d'alerte 5 au niveau d'alerte 6, Margaret Chan, Directrice générale de l'OMS, a bien précisé que "chaque pays prenait les mesures nécessaires", mais "cela n'impliquait pas que chaque pays passe au niveau 6". La France, elle, n'a pas souhaité relever son niveau d'alerte. Avec 73 cas avérés, 31 cas en cours d'investigation et 2298 cas déclarés, l'infection progresse pour le moment de manière lente.
Cependant la France devra renforcer l'information sanitaire auprès des voyageurs aux Etats-Unis ou au Royaume Uni où la transmission et la diffusion sont plus importantes. Le nombre d'hôpitaux habilités à recevoir les personnes atteintes par l'infection devrait augmenter. L'isolement ou mise en quarantaine des patients atteints est déjà mis en pratique lors de leur transfert et dans les hôpitaux dédiés.

En cas de pandémie, l'AFSSET préconise d'éviter les réunions et d'arrêter la climatisation
L'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) recommande, en cas de circulation du virus de la grippe (niveau d'alerte 6), d'éviter les rassemblements dans les bureaux et de surveiller la ventilation des pièces.
Pour protéger les occupants des bâtiments collectifs, il conviendrait d'inviter les personnes potentiellement contaminées à ne pas fréquenter les bâtiments publics et les immeubles de bureau, et d'éviter les rassemblements dans une même pièce. A défaut, il est recommandé de respecter une distance de sécurité d'au moins 2 mètres entre chaque personne.
L'Afsset souligne encore qu'en situation pandémique les mesures d'hygiène individuelle --lavage des mains, port du masque...-- doivent rester "absolument prioritaires".

Les conséquences économiques d'une pandémie
Selon l'analyse d'un spécialiste, le risque de pandémie grippale pour une entreprise se divise très clairement en deux dossiers. D'une part, le risque sur la sécurité des salariés, la protection des personnes, etc... D'autre part, le risque de continuité d'activité.
En phase de montée en charge de la crise, le risque majeur pour une entreprise est de laisser monter l'inquiétude des salariés qui concluront que l'entreprise n'est pas préparée, surtout en comparant ses actions à celles des grandes entreprises d'infrastructure.

La Banque mondiale se prépare contre la pandémie
La Banque mondiale a eu recours aux procédures accélérées pour approuver un financement de 500 millions de dollars destinés à aider les pays à financer des activités de prévention et de lutte contre la pandémie de grippe A. Au total, 57 pays ont bénéficié de ce Programme mondial de lutte contre la grippe aviaire pour un engagement total d'une valeur de 421 millions de dollars.
Pour la Banque mondiale, la coordination à l'échelle de la planète est aussi un facteur clé du succès des efforts visant à endiguer la propagation du virus.

L'ECDC appelle à se préparer à pandémie longue mais modérée
Le Centre européen de contrôle des maladies (ECDC, Stockholm) a relayé le passage au niveau 6 de l'alerte pandémique décrété par l'OMS. Il juge que la sévérité de cette pandémie est, du moins pour l'instant, modérée, mais que l'état de pandémie pourrait se prolonger pendant plusieurs mois. Aucune consigne de fermeture des frontières n'a été donnée, ni de restriction des échanges et du commerce internationaux, du fait qu'il est évident maintenant que de telles mesures ne pourraient interrompre l'extension de la grippe et seraient en fait des mesures contre-productives pour les économies nationales et internationales.

La Commission européenne pour une stratégie commune de vaccination
La Commission européenne a prôné une stratégie commune de vaccination contre la grippe porcine pour définir des populations à traiter prioritairement, au moment où le risque de pandémie se rapproche, mais les pays de l'UE veulent un temps de réflexion.
"Je crois que c'est très important que les Etats membres se mettent d'accord sur les modalités de production, de disponibilité et de distribution des vaccins", a déclaré la commissaire européenne à la Santé Androulla Vassiliou à l'occasion d'une réunion des ministres européens de la Santé à Luxembourg."Nous n'aurons pas dès le premier jour des quantités énormes de vaccins disponibles et nous devons établir des groupes prioritaires de personnes à vacciner en premier", a estimé la commissaire. Deux catégories pourraient être ciblées: les personnes travaillant dans des services jugés essentiels (soit environ 5% de la population européenne, ou 25 millions de personnes) et les plus vulnérables du fait de leur âge ou de leur condition physique (environ 30% de la population, soit 150 millions de personnes).


Sanofi-Pasteur reçoit une première commande de vaccins du Département Américain de la Santé

Ce premier contrat de 190 millions de dollars signé entre Sanofi Pasteur et le gouvernement américain permet au Département Américain de la Santé d'acheter des doses de vaccin grippal contre des virus à potentiel pandémique. Le vaccin sera produit sous forme de vrac, le dosage final qui sera retenu pour le nouveau vaccin devra être déterminé sur la base des résultats d'essais cliniques qui pourraient démarrer dès le mois d'août. La production du nouveau vaccin A(H1N1) pour le Département Américain de la Santé se fera dans un premier temps dans la nouvelle unité de production de vaccin grippe récemment homologuée à Swiftwater, en Pennsylvanie.

Dans la course au vaccin, le suisse Novartis prend la tête
Spécialisé dans la production de vaccins contre la grippe saisonnière, le géant pharmaceutique Novartis vient d'annoncer la production d'un premier lot de vaccins contre la grippe A, pour une mise à disposition "d'ici l'automne". C'est en ayant recours à la production par culture cellulaire, plus rapide que la production sur oeufs que le laboratoire a réussi à préparer un premier lot de vaccins avec "plusieurs semaines d'avance sur le calendrier". Novartis espère "être en mesure d'augmenter rapidement" la production de vaccins, avec des essais cliniques programmés pour juillet et l'obtention d'une licence "d'ici l'automne". Son procédé pourrait permettre la production de millions de doses par semaine, alors qu'un deuxième laboratoire est actuellement en construction à Holly Springs, en Caroline du Nord, aux Etats-Unis. Plus de 30 gouvernements ont effectué une demande auprès de Novartis pour obtenir "les ingrédients du vaccin contre le virus A(H1N1)". Fin mai, le ministère américain de la Santé (HHS) avait passé commande pour 289 millions de dollars pour la production d'un vaccin.

Sources: AFP, OMS, ECDC, HCFDC, Le Figaro, Les Echos, Le Temps

1 juin 2009

Toulon lauréate du Pavillon orange pour la sauvegarde des populations

Des fortes pluies pourraient un jour entraîner la crue du Las ou de l'Eygoutier, les deux rivières de Toulon. Un accident à la base navale (avec ses sous-marins à propulsion nucléaire) ou à la Pyrotechnie, ou encore lors d'un transport de matières dangereuses, peut entraîner des conséquences très graves pour la population.

En août 1999 : 55 hectares de forêt avaient brûlé au-dessus de la corniche du Faron. Sur ce massif, d'ailleurs - ainsi qu'au niveau des falaises en bord de mer - des glissements de terrain, chutes de pierres, écroulements rocheux ou affaissements de terrain sont toujours possibles. Reste aussi une éventuelle rupture du barrage de Dardennes, mais avec une faible probalité tout de même.

Un dossier d'information communal des risques majeurs existait déjà. Mais pour lutter avec plus d'efficacité et renforcer la sécurité des populations, la municipalité a concrétisé un certain nombre d'actions. Elle a notamment établi un plan communal de sauvegarde des populations.

Ses efforts sont aujourd'hui récompensés : la ville est lauréate du « Pavillon orange pour la sauvegarde des populations » avec trois étoiles. Ce label a été décerné par le Haut comité français pour la Défense civile. Comme le pavillon bleu, il se fonde sur des critères très précis : formation des équipes, moyens d'information de la population, prévention, astreinte et alerte, capacité à développer des actions de terrain en phase d'urgence, maintien opérationnel du dispositif dans le temps... mais aussi implication de la municipalité. Celle-ci a notamment dégagé un poste de commandement et du budget.

Pour ce label, Toulon a obtenu une note maximum que savoure le maire Hubert Falco : 94,50 %.
Autre détail non moins important : en France, seules trois grandes villes ont obtenu le label doté trois étoiles orange : Toulon, Lille métropole et Saint-Etienne.

Sources : Var Matin, HCFDC