25 oct. 2009

La Banque Mondiale pour la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles

Alors que le nombre de décès et de pertes économiques liés à des catastrophes naturelles a très fortement augmenté en 2008, la Banque mondiale renforce son rôle dans la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles.


Le nombre de décès et de pertes économiques liés à des catastrophes naturelles a très fortement augmenté en 2008. Sur les huit dernières années, le nombre de morts liées aux catastrophes naturelles a été multiplié par 3, passant de 66 000 en moyenne par an à 225 800.

Les pertes économiques liées aux catastrophes naturelles totalisent 190 milliards de dollars, soit plus du double de la moyenne annuelle (81 milliards de dollars) enregistrée sur la même période. L’Asie reste le continent le plus touché par les catastrophes naturelles.

Entre autres conséquences, ces catastrophes naturelles récurrentes affectent les biens et les moyens de subsistance des pauvres, font baisser les revenus des familles et entraînent une hausse du taux des abandons scolaires.

Enfin, en endommageant les équipements hospitaliers et en perturbant l’organisation des systèmes de soin, les catastrophes naturelles empêchent l’accès aux soins de santé. On estime que plus de 3,4 milliards de personnes dans le monde sont exposées à au moins un risque de catastrophe naturelle ; 770 millions se trouvant sous la menace de plusieurs.

Une étude menée conjointement par la Banque mondiale et l’université de Columbia a permis d’identifier 86 ‘points chauds’, des pays fortement exposés à d’importantes pertes humaines et économiques en raison de catastrophes naturelles majeures, telles que les cyclones, les tremblements de terre, les inondations, les sécheresses, les éruptions volcaniques et les glissements de terrain.

De plus, le Rapport d’évaluation mondial sur la réduction des risques de catastrophes naturelles conclut que le risque de catastrophe augmente de plus en plus vite dans les pays à faible revenu et ceux à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, qui connaissent un développement économique rapide ; et que ces pays aux économies fragiles, tels que les petits Etats insulaires en développement et les pays en développement sans littoral, sont moins résistants face à ces catastrophes.

Les pertes économiques liées aux catastrophes naturelles sont 20 fois plus importantes (en pourcentage du PIB) dans les pays en développement que dans les pays développés.
Le changement climatique, la croissance démographique, l’accélération de l’urbanisation et la dégradation de l’environnement risquent d’accroître la fréquence et la gravité des catastrophes naturelles.

Les pays en développements sont les plus exposés au risque, en raison de leur manque de ressources financières et matérielles, notamment en matière de technologies et de capacités institutionnelles. Ils n’ont pas les moyens de prendre les mesures nécessaires pour prévenir ou réduire les risques futurs et pour s’adapter aux changements climatiques.

De tels désastres peuvent en une poignée de secondes réduire à néant des décennies de développement. Par conséquent, la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles relève autant du développement économique que de la nécessité humanitaire.

La réduction des risques liés aux catastrophes naturelles fait partie intégrante de la lutte contre la pauvreté. Les programmes de réduction des risques, judicieux et financièrement adaptés, comme les systèmes d’alertes rapide, le renforcement des normes de construction et les stratégies de préparation aux situations d’urgence, représentent la meilleure des défenses face à de futures catastrophes.

La Banque mondiale renforce son rôle dans la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles : Depuis plus de 25 ans, la Banque mondiale prend part à des opérations de redressement et de reconstruction. L’aide aux victimes de catastrophes naturelles a représenté 9,4 % du total des engagements pris par la Banque entre 1984 et 2005. Cette proportion n’a cessé de croître au fil des années. Sur les quatre dernières années fiscales, la Banque a approuvé un montant de 9,2 milliards de dollars destiné à plus de 215 projets liés à des catastrophes, comprenant, en plus des prêts, des actions d’assistance technique.

Les catastrophes naturelles ont tendance à être plus intenses, plus fréquentes et plus meurtrières et à causer des pertes économiques accrues. Afin de contrer cette tendance véritablement alarmante, la Banque mondiale a modifié son approche. Au-delà de l’assistance immédiate aux pays sinistrés, elle investit maintenant dans la réduction des risques de catastrophes, notamment dans la préparation à ces dernières qui représente un élément clé de ses stratégies sectorielles et de réduction de la pauvreté.

En collaboration avec les Nations Unies et avec des donateurs majeurs, la Banque a joué un rôle central dans la création du Dispositif mondial de réduction des catastrophes et de relèvement (GFDRR). Lancé en septembre 2006, le GFDRR offre un soutien technique et financier aux pays exposés aux risques de catastrophes, afin qu’ils deviennent moins vulnérables et qu’ils s’adaptent aux changements climatiques. Le GFDRR travaille en étroite collaboration avec les agences des Nations Unies, les gouvernements clients, les bureaux régionaux de la Banque mondiale et d’autres partenaires.

En à peine plus de trois ans, le Dispositif mondial de réduction des catastrophes et de relèvement (GFDRR) est devenu le principal partenariat mondial spécialisé dans la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles. Il apporte à la fois un soutien préventif aux pays à haut risque et une assistance aux pays sinistrés pour leur permettre de passer plus rapidement de la phase de relèvement à celle de développement.

Parmi les premiers résultats, on peut relever les éléments suivants. Grâce à l’aide technique et financière du GFDDR, les deux tiers des pays les moins développés de la planète améliorent actuellement leurs capacités de gestion des risques liés aux catastrophes naturelles, de préparation aux situations d’urgence et de mise en place la d’institutions.

Trente des pays les plus à risque ont élaboré un cadre détaillé de gestion des risques permettant de réduire la survenue de catastrophes.

Chaque pays affecté par une catastrophe naturelle majeure depuis 2008 a accéléré son relèvement grâce au soutien du Dispositif mondial de réduction des catastrophes et de relèvement (GFDRR).

La Banque mondiale s’est engagée dans un partenariat à long terme avec le GFDRR afin d’apporter son soutien à une coopération régionale et mondiale renforcée sur la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles.

Un nombre de plus en plus important de pays tels que la Guyane, Haïti, l’Inde, l’Indonésie, le Niger, les Philippines, le Rwanda, le Togo et le Yémen ont fait de la gestion des risques un élément stratégique prioritaire de leurs stratégies de développement.

De plus en plus de pays prennent des mesures concrètes de mise en place de stratégies proactives de réduction des risques de catastrophes. Par exemple, Madagascar améliore ses normes en matière de construction et d’infrastructures ; l’Indonésie et le Vietnam mettent en place leurs propres Plans d’actions stratégiques nationaux pour la réduction des risques de catastrophes ; la République Démocratique Populaire Lao améliore ses systèmes de gestion des inondations ; Haïti renforce ses écoles et hôpitaux, le Yémen met en place une fondation institutionnelle et légale destinée à la réduction des risques de catastrophes et la Cambodge élabore des plans d’adaptation sectoriels dans le transport, l’agriculture, l’éducation, la santé et les affaires sociales au niveau provincial.

De plus en plus de pays sont mieux préparés à la conduite d’évaluations post-catastrophes grâce aux programmes de formation du GFDRR en méthodologies d’évaluation des dégâts et pertes.

Autre initiative nouvelle, l’évaluation menée conjointement par la Banque mondiale et les Nations Unies sur l’économie de la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles, qui permettra pour la première fois d’évaluer globalement la fiabilité des arguments économiques accordant à la gestion de la réduction des risques de catastrophes une place centrale dans le développement durable.


9 oct. 2009

De l'eau avec du vent

Depuis dix ans, Marc Parent travaille sur un projet d’éolienne qui permet de transformer l’air en eau potable.

Une idée qui est en train de se concrétiser : l’inventeur a déjà déposé des brevets, présenté un prototype au Proche-Orient et des acheteurs aux Etats-Unis et en Inde ont été interpellés par son slogan : "vous nous donnez le vent, on vous donne de l’eau".
Comment marche cette éolienne "Air-Eau" ? Le principe de base est celui de la condensation. Il s’agit en fait de récupérer l’humidité qui est naturellement présente dans l’air. L’éolienne tourne, l’air ainsi aspiré s’engouffre et se condense, puis est stockée dans le mat avant d’être filtrée pour devenir potable.
A terme, il sera ainsi possible de produire jusqu’à 300 litres d’eau par jour. Testé dans les Alpes-de-Haute-Provence, le système devrait être encore plus efficace dans un pays au climat tropical humide.
Avec sa société, Eole Water, Marc Parent espère "venir en aide à toutes les populations qui ont besoin d’eau". En cas d’absence de vent, le même système peut fonctionner avec des panneaux photovoltaïques. Un modèle transportable a aussi été créé pour être déployé en cas de catastrophe naturelle. En plus de l’eau, de l’électricité pourra ainsi être fournie aux populations sinistrées.
Sources: Europe 1

Les tendances de la grippe avec Google

Les "tendances de la grippe." C'est sous ce titre que le géant de l'Internet Google annonce le lancement par sa branche à but philanthropique Google.org d'un outil pour le moins original.
Sous le nom de Google Flu Trends , il couvre aujourd'hui 20 pays dans le monde et diffuse ses informations en 37 langues. Le Bulletin EuroSurveillance rend compte de l'initiative, avec des appréciations prudentes. Il souligne par exemple que le dispositif "ambitionne de compléter les systèmes traditionnels de surveillance de la grippe utilisés par la Communauté scientifique internationale, comme le Centre européen de Contrôle et de Prévention des maladies (ECDC), et le Réseau européen de surveillance de la grippe (EISN)."
Autre précision importante : "Pour 12 des 14 pays européens, Google a développé ses modèles en utilisant les informations de l'EISN qui sont du domaine public. Pour deux autres pays les modèles sont 'expérimentaux', ce qui implique l'absence d'un historique suffisant pour que les informations puissent être validées" dans le cadre d'une publication scientifique.

Attitude prudente donc, de l'organe officiel. Lequel répète une fois encore que l'outil est "complémentaire (par rapport) aux systèmes traditionnels qui offrent des informations plus spécifiques et détaillées." Quelques imperfections L'intérêt majeur de l'initiative réside sans doute, dans le fait qu'elle offre des informations quasiment en temps réel. Intérêt dont le corollaire est... le risque de voir ces informations utilisées pour provoquer ou entretenir une agitation médiatique.


Sources: le point.fr