5 août 2009

La prévention des inondations reste insuffisante

Un rapport pour le ministère de l'Ecologie dresse un bilan peu flatteur des efforts de prévention des inondations conduits depuis 2002. La directive européenne sur les inondations doit être transposée en droit français avant la fin de l'année.


Un rapport rédigé pour le conseil général de l'environnement et du développement durable (CGEDD) sur la mise en oeuvre des programmes de prévention des inondations montre que les bonnes intentions ne sont pas toujours suivies d'effet.
Décidés en 2002, après les épisodes dramatiques dans la Somme, ces programmes devaient à la fois pousser les collectivités à entretenir chez les habitants le souvenir des inondations, inciter les élus à lancer des travaux et aider les particuliers à prendre des mesures de préventions chez eux.

Le bilan dressé par le rapport est sévère. D'abord sur les actions de communication, qui « restent trop générales et ne sont pas ciblées sur de l'information préventive ». A l'époque de la catastrophe de l'Aude, la ministre de l'Ecologie d'alors, Roselyne Bachelot, avait promis la généralisation de repères de crues, destinés à éviter que les populations oublient la menace de la montée des eaux. « Certains messages pourtant déjà payés aux communes ne sont toujours pas posés », déplore le rapport, qui reconnaît que les 47 conventions signées avec les collectivités ont permis d'accélérer l'engagement des maîtres d'ouvrage et permis d'avoir une approche globale du problème.
Signées en octobre 2007, elles prévoient 737 millions d'euros de dépenses, dont 247 millions à la charge de l'Etat. Mais les décaissements sont très lents. Dans les programmes sélectionnés, la part des travaux hydrauliques, tels que le relèvement des digues, reste prépondérante. Les responsables ne parviennent pas à convaincre les municipalités à pousser les habitants à prendre des mesures de prévention individuelles, qui peuvent parfois se révéler moins coûteuses. Le rapport pointe également le fait que le régime d'assurance des catastrophes naturelles « n'incite guère au développement des initiatives personnelles ».

Après examen de ce rapport publié en avril et récemment mis sur le site du ministère, une circulaire a été envoyée aux préfets leur demandant de faire un bilan des programmes d'action dont ils ont la charge.
Prochaine étape : la transposition de la directive européenne sur les inondations qui devrait formaliser les règles de prévention et de gestion des crues. La date limite est fixée à la fin de l'année. Le texte européen prévoit que les Etats établissent une évaluation préliminaire du risque inondation avant décembre 2011 en se basant sur les crues historiques. Des cartes précises devront être réalisées deux ans plus tard, afin d'être capables de se doter de plans de gestion du risque en 2015. Espérons que son application sera plus rapide que la directive sur les eaux résiduaires urbaines que la France ne respecte toujours pas dix-huit ans après son adoption !
Source: JULIE CHAUVEAU, Les Echos

7 juil. 2009

La France va se doter d'un centre d'alerte aux Tsunamis

Fin 2011, la France devrait disposer d'un centre régional d'alerte aux tsunamis qui sera opérationnel sur toutes les côtes exposées. Le dispositif, qui a reçu pour nom de baptême Cratanem (Centre régional d'alerte aux tsunamis dans l'Atlantique du nord-est et la Méditerranée), devrait être officiellement mis en chantier début juillet 2009, dès la signature de la convention liant ses deux bailleurs de fonds : les ministères de l'intérieur et de l'environnement. La responsabilité opérationnelle du centre sera confiée au Commissariat à l'énergie atomique (CEA).


"En cas de séisme au large des côtes nord-africaines, on peut disposer d'une heure, voire de deux heures maximum, pour alerter les populations exposées sur les côtes françaises, explique François Schindelé, spécialiste de l'aléa tsunami au CEA. En revanche, si un séisme survient en mer Ligure (au nord de la Corse), on peut n'avoir qu'un quart d'heure avant que la vague ne touche les mêmes côtes."

Quinze minutes : c'est donc la durée de temps maximale qui devra s'écouler entre la survenue d'un séisme sous-marin en Méditerranée ou dans l'Atlantique du nord-est, et l'évaluation du risque de tsunami par le Cratanem.

Le budget de 14 millions d'euros alloué au projet pour les cinq prochaines années devra permettre la mise à niveau des stations sismographiques du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et du CEA dispersées sur les deux bassins. De même, les stations marégraphiques du service hydrographique et océanographique de la marine (SHOM) devront être adaptées pour pouvoir suivre en temps réel - et non ponctuellement, à intervalles de temps réguliers - les variations du niveau de la mer et les communiquer au Cratanem. Des stations de mesures italiennes, allemandes ou portugaises seront également utilisées.

Derrière un cahier des charges en apparence simple se cachent des questions scientifiques pointues. En fonction des divers paramètres mesurés (magnitude du séisme, zone sismique en cause, variations consécutives - positives ou négatives - du niveau de la mer dans certaines zones, etc.), le système d'alerte devra calculer en temps réel l'intensité du risque et les zones les plus exposées.

En cas de séisme, le Cratanem devra fournir, dans le quart d'heure suivant l'événement, son analyse de la situation aux acteurs de la protection civile, mais aussi aux autorités ad hoc dans les pays riverains. Dans le cadre d'accords conclus sous l'égide de l'Unesco début 2005, la France est en effet investie d'une responsabilité régionale dans la surveillance de la Méditerranée occidentale - l'Italie l'étant sur l'Adriatique, le Portugal sur l'Atlantique du nord-est, la Grèce et la Turquie sur la mer Egée.

Une fois donnée cette alerte dite "montante", un système d'alerte dit "descendant" - des autorités vers les populations - devra être activé. En France, la direction de la sécurité civile est chargée d'imaginer ces procédures qui devront permettre, en fonction de la hauteur attendue de la vague et de la nature des littoraux - les plages et les zones portuaires étant les plus vulnérables -, de prévenir au plus vite les populations.

Cette phase d'"ingénierie sociale" est critique : elle nécessite la sensibilisation du public au risque, la collaboration des collectivités locales, ainsi que la mise en place de matériels (sirènes, etc.) et de procédures destinées à n'être activées que très rarement.

Sources : Le Monde

Explosion d'un wagon citerne en Italie

Dans la nuit du 29 au 30 Juin, une catastrophe ferroviaire s'est déroulée en Italie. En cause, le GPL transporté. Rappel des faits et des risques liés au gaz.


Pour des raisons encore inexpliquées, un wagon-citerne transportant du GPL (gaz de pétrole liquéfié) s'est couché sur la voie et du gaz s'est répandu dans les habitations les plus proches avant qu'il n'explose.
Deux petits immeubles se sont écroulés sous la violence de la déflagration. L'un d'entre eux était censé abriter 18 personnes, dont plusieurs ont survécu. L'incident a ravagé une dizaine de petits immeubles dans un rayon de 300 mètres près de la gare.
La catastrophe a fait au moins "16 morts, 36 blessés, dont 14 dans un état grave", a indiqué le service régional de santé, cité par l'Ansa. Les blessés souffrent de graves brûlures, certains sur 90% du corps.
Plus de 300 pompiers venus de toute la Toscane, de la Ligurie et même d'Émilie-Romagne ont été mobilisés pour faire face à la situation. L'une des tâches des pompiers et notamment des unités spécialisées dans les accidents de produits chimiques a été d'éviter que le reste des wagons-citernes ne prennent feu et n'explosent. L'état d'urgence régional a été déclaré dans la région de Lucques, voisine de Viareggio.
Le GPL est composé d'un mélange de 50 % de butane et de 50 % de propane. Il est utilisé comme carburant "propre" par de nombreux automobilistes. Le convoi venait du port de La Spezia et se dirigeait plein sud vers Pise quand il est passé par Viareggio, une ville de 50.000 habitants.
D'après les premiers éléments de l'enquête, c'est le passage d'un scooter qui aurait été l'élément déclencheur de l'explosion, du fait d'une étincelle alors que le gaz se propageait.
Source : Le Point

14 juin 2009

Chutes de grêle : rappel des procédures d'indemnisation

Il est important de rappeler aux sinistrés qu’ils doivent se rapprocher dans les meilleurs délais de des compagnies et mutuelles d’assurances. En effet, les dommages provoqués par la grêle ne nécessitent pas la mise en oeuvre de la procédure de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle.

Conséquences d'une chute de grêle
dans le secteur de Petersbach (Alsace) en Mai 2009

La grêle est un phénomène redouté. En quelques minutes, elle peut anéantir des cultures entières de vigne ou de fruits, briser des serres, des vitres, des toitures, cabosser les voitures...
La grêle est une précipitation de particules de glace, soit transparentes, soit partiellement ou totalement opaques, de formes parfois très irrégulières mais presque toujours sphériques. Le diamètre des grêlons varie en général entre 0,5 et 5 cm, parfois plus... Il est composé d'une multitude de couches qui se sont formées par agglomération lors de son parcours dans son nuage générateur.

Les grêlons se forment dans un cumulonimbus, nuage d'orage, à des altitudes où la température est largement négative et où les gouttelettes de pluie sont gelées. Les petits grains de glace commencent par tomber, mais ils sont repris par un courant ascendant au coeur des turbulences de l'orage. Ils remontent donc dans la zone supérieure du nuage où ils sont enrobés d'une nouvelle couche de glace. Ils reprennent ensuite leur chute et le processus se répète jusqu'à ce qu'ils soient enfin assez lourds pour tomber jusqu'au sol.

La grêle tombe sous forme d'averses, les grêlons s'étant formés à des altitudes où la température est nettement plus froide mais au sol la température peut être supérieure bien entendu à zéro. Elle s'observe habituellement au cours de forts orages, principalement dans les climats tempérés.

Les plus gros grêlons:
* Le plus gros grêlon recensé aux Etats-Unis mesurait 44,5 cm de circonférence (la taille d'un melon!) et pesait 750 gr.
*Le 11 juillet 1984, une série d'orages violents, parfois accompagnés de tornades et surtout de grêle, éclate de la Bourgogne au nord-est. A Dijon, des grêlons de 5 cm de diamètre tombent. Localement, les plus gros grêlons atteignent 7 cm de diamètre.
* Le 11 août 1958, un orage de grêle dévaste la région de Strasbourg. Le plus gros grêlon atteint 972 gr.
* En 1959, au Kazakhstan, on pèse un grêlon de... 1,9 kg!!

Grippe A : Niveau 6 pour l'OMS, ce qu'il faut savoir !

Grippe A : l'OMS déclenche la phase 6, le niveau d'alerte maximal pandémique. Cela faisait dix jours que l'OMS préparait activement le terrain pour annoncer l'état de pandémie mondiale et le passage en phase 6. Pour prendre la décision d'enclencher le niveau d'alerte maximal, l'organisation attendait d'avoir des preuves que le virus se propageait bien localement dans une région autre que le continent américain.

Il s'agit de la première pandémie déclarée depuis plus de 40 ans par l'organisation et la première du XXIe siècle. Si la mortalité du virus s'est révélée jusqu'à présent à peu près équivalente à celle de la grippe saisonnière (0,1 %), en dehors du Mexique (0,4 %), alors que celle de la grippe aviaire est de 60 %, le virus pourrait muter et se combiner avec une souche plus virulente, ouvrant la voie à des scénarios beaucoup plus pessimistes.

La France maintient son niveau d'alerte 5 A
En décidant de passer du niveau d'alerte 5 au niveau d'alerte 6, Margaret Chan, Directrice générale de l'OMS, a bien précisé que "chaque pays prenait les mesures nécessaires", mais "cela n'impliquait pas que chaque pays passe au niveau 6". La France, elle, n'a pas souhaité relever son niveau d'alerte. Avec 73 cas avérés, 31 cas en cours d'investigation et 2298 cas déclarés, l'infection progresse pour le moment de manière lente.
Cependant la France devra renforcer l'information sanitaire auprès des voyageurs aux Etats-Unis ou au Royaume Uni où la transmission et la diffusion sont plus importantes. Le nombre d'hôpitaux habilités à recevoir les personnes atteintes par l'infection devrait augmenter. L'isolement ou mise en quarantaine des patients atteints est déjà mis en pratique lors de leur transfert et dans les hôpitaux dédiés.

En cas de pandémie, l'AFSSET préconise d'éviter les réunions et d'arrêter la climatisation
L'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) recommande, en cas de circulation du virus de la grippe (niveau d'alerte 6), d'éviter les rassemblements dans les bureaux et de surveiller la ventilation des pièces.
Pour protéger les occupants des bâtiments collectifs, il conviendrait d'inviter les personnes potentiellement contaminées à ne pas fréquenter les bâtiments publics et les immeubles de bureau, et d'éviter les rassemblements dans une même pièce. A défaut, il est recommandé de respecter une distance de sécurité d'au moins 2 mètres entre chaque personne.
L'Afsset souligne encore qu'en situation pandémique les mesures d'hygiène individuelle --lavage des mains, port du masque...-- doivent rester "absolument prioritaires".

Les conséquences économiques d'une pandémie
Selon l'analyse d'un spécialiste, le risque de pandémie grippale pour une entreprise se divise très clairement en deux dossiers. D'une part, le risque sur la sécurité des salariés, la protection des personnes, etc... D'autre part, le risque de continuité d'activité.
En phase de montée en charge de la crise, le risque majeur pour une entreprise est de laisser monter l'inquiétude des salariés qui concluront que l'entreprise n'est pas préparée, surtout en comparant ses actions à celles des grandes entreprises d'infrastructure.

La Banque mondiale se prépare contre la pandémie
La Banque mondiale a eu recours aux procédures accélérées pour approuver un financement de 500 millions de dollars destinés à aider les pays à financer des activités de prévention et de lutte contre la pandémie de grippe A. Au total, 57 pays ont bénéficié de ce Programme mondial de lutte contre la grippe aviaire pour un engagement total d'une valeur de 421 millions de dollars.
Pour la Banque mondiale, la coordination à l'échelle de la planète est aussi un facteur clé du succès des efforts visant à endiguer la propagation du virus.

L'ECDC appelle à se préparer à pandémie longue mais modérée
Le Centre européen de contrôle des maladies (ECDC, Stockholm) a relayé le passage au niveau 6 de l'alerte pandémique décrété par l'OMS. Il juge que la sévérité de cette pandémie est, du moins pour l'instant, modérée, mais que l'état de pandémie pourrait se prolonger pendant plusieurs mois. Aucune consigne de fermeture des frontières n'a été donnée, ni de restriction des échanges et du commerce internationaux, du fait qu'il est évident maintenant que de telles mesures ne pourraient interrompre l'extension de la grippe et seraient en fait des mesures contre-productives pour les économies nationales et internationales.

La Commission européenne pour une stratégie commune de vaccination
La Commission européenne a prôné une stratégie commune de vaccination contre la grippe porcine pour définir des populations à traiter prioritairement, au moment où le risque de pandémie se rapproche, mais les pays de l'UE veulent un temps de réflexion.
"Je crois que c'est très important que les Etats membres se mettent d'accord sur les modalités de production, de disponibilité et de distribution des vaccins", a déclaré la commissaire européenne à la Santé Androulla Vassiliou à l'occasion d'une réunion des ministres européens de la Santé à Luxembourg."Nous n'aurons pas dès le premier jour des quantités énormes de vaccins disponibles et nous devons établir des groupes prioritaires de personnes à vacciner en premier", a estimé la commissaire. Deux catégories pourraient être ciblées: les personnes travaillant dans des services jugés essentiels (soit environ 5% de la population européenne, ou 25 millions de personnes) et les plus vulnérables du fait de leur âge ou de leur condition physique (environ 30% de la population, soit 150 millions de personnes).


Sanofi-Pasteur reçoit une première commande de vaccins du Département Américain de la Santé

Ce premier contrat de 190 millions de dollars signé entre Sanofi Pasteur et le gouvernement américain permet au Département Américain de la Santé d'acheter des doses de vaccin grippal contre des virus à potentiel pandémique. Le vaccin sera produit sous forme de vrac, le dosage final qui sera retenu pour le nouveau vaccin devra être déterminé sur la base des résultats d'essais cliniques qui pourraient démarrer dès le mois d'août. La production du nouveau vaccin A(H1N1) pour le Département Américain de la Santé se fera dans un premier temps dans la nouvelle unité de production de vaccin grippe récemment homologuée à Swiftwater, en Pennsylvanie.

Dans la course au vaccin, le suisse Novartis prend la tête
Spécialisé dans la production de vaccins contre la grippe saisonnière, le géant pharmaceutique Novartis vient d'annoncer la production d'un premier lot de vaccins contre la grippe A, pour une mise à disposition "d'ici l'automne". C'est en ayant recours à la production par culture cellulaire, plus rapide que la production sur oeufs que le laboratoire a réussi à préparer un premier lot de vaccins avec "plusieurs semaines d'avance sur le calendrier". Novartis espère "être en mesure d'augmenter rapidement" la production de vaccins, avec des essais cliniques programmés pour juillet et l'obtention d'une licence "d'ici l'automne". Son procédé pourrait permettre la production de millions de doses par semaine, alors qu'un deuxième laboratoire est actuellement en construction à Holly Springs, en Caroline du Nord, aux Etats-Unis. Plus de 30 gouvernements ont effectué une demande auprès de Novartis pour obtenir "les ingrédients du vaccin contre le virus A(H1N1)". Fin mai, le ministère américain de la Santé (HHS) avait passé commande pour 289 millions de dollars pour la production d'un vaccin.

Sources: AFP, OMS, ECDC, HCFDC, Le Figaro, Les Echos, Le Temps

1 juin 2009

Toulon lauréate du Pavillon orange pour la sauvegarde des populations

Des fortes pluies pourraient un jour entraîner la crue du Las ou de l'Eygoutier, les deux rivières de Toulon. Un accident à la base navale (avec ses sous-marins à propulsion nucléaire) ou à la Pyrotechnie, ou encore lors d'un transport de matières dangereuses, peut entraîner des conséquences très graves pour la population.

En août 1999 : 55 hectares de forêt avaient brûlé au-dessus de la corniche du Faron. Sur ce massif, d'ailleurs - ainsi qu'au niveau des falaises en bord de mer - des glissements de terrain, chutes de pierres, écroulements rocheux ou affaissements de terrain sont toujours possibles. Reste aussi une éventuelle rupture du barrage de Dardennes, mais avec une faible probalité tout de même.

Un dossier d'information communal des risques majeurs existait déjà. Mais pour lutter avec plus d'efficacité et renforcer la sécurité des populations, la municipalité a concrétisé un certain nombre d'actions. Elle a notamment établi un plan communal de sauvegarde des populations.

Ses efforts sont aujourd'hui récompensés : la ville est lauréate du « Pavillon orange pour la sauvegarde des populations » avec trois étoiles. Ce label a été décerné par le Haut comité français pour la Défense civile. Comme le pavillon bleu, il se fonde sur des critères très précis : formation des équipes, moyens d'information de la population, prévention, astreinte et alerte, capacité à développer des actions de terrain en phase d'urgence, maintien opérationnel du dispositif dans le temps... mais aussi implication de la municipalité. Celle-ci a notamment dégagé un poste de commandement et du budget.

Pour ce label, Toulon a obtenu une note maximum que savoure le maire Hubert Falco : 94,50 %.
Autre détail non moins important : en France, seules trois grandes villes ont obtenu le label doté trois étoiles orange : Toulon, Lille métropole et Saint-Etienne.

Sources : Var Matin, HCFDC

31 mai 2009

Exemple de test d'un Plan Communal de Sauvegarde

Afin de tester son Plan Communal de Sauvegarde, la commune de Saint Etienne de Saint-Geoirs (2.216 habitants - Isère) a réalisé un exercice le 26 Mai. Organisé par l’IRMa et les pompiers de Saint-Étienne de Saint-Geoirs, le scénario simulait un accident de transport de matières dangereuses se produisant sur un rond-point de la commune.


A 14h00, un véhicule percute un camion citerne contenant du GPL entre la route de l’aéroport et celle de Brezins : une victime, des organes de raccordement endommagés et le déversement du carburant sur la voie publique…

Les pompiers sur place préviennent aussitôt l’élu d’astreinte qui se rend sur les lieux. Devant l’ampleur du phénomène, Michel Veyron (en l’occurrence l’élu référent sur les risques) présent sur les lieux, comprend la nécessité d’activer le Plan Communal de Sauvegarde de la commune.
Dès lors, une série d’actions visant à protéger et informer la population seront mises en œuvre de manière fictive… un exercice riche d’enseignement pour le personnel municipal et les élus !

Aussitôt de retour en Mairie, dans une petite salle organisée pour accueillir le Poste de Commandement Communal, l’élu d’astreinte ouvre le « placard PCS » : classeurs, talkies-walkies, chasubles sont sortis,… et les membres du PCS sont aussitôt contactés : standard, main-courante, responsables des cellules « terrain » et « soutien et réconfort » s’organisent alors :

- des barrières sont acheminées pour sécuriser un périmètre de 300m
- la salle des spectacles est ouverte pour accueillir les premières personnes évacuées du périmètre immédiat
- la police municipale prévient la population au travers d’un ensemble mobile d’alerte

Une heure après le déclenchement de l’exercice, de manière à « corser » la situation qui dans un premier temps est bien gérée par les joueurs, le COS se rend en Mairie et fait un point de situation :

Aux vues des risques d’incendie et d’explosion, une évacuation totale de la population présente dans le périmètre doit être réalisée.
Par ailleurs, les opérations de dépotage qui seront effectuées sur la citerne devant durer jusqu’au soir, il est nécessaire d’organiser l’accueil et la confection de repas.
A ces informations s’ajoutent de nombreux appels fictifs en mairie d’habitants inquiets (personnes âgées, directrice de l’école,…) qui font « monter la pression ». La commune se prend au jeu :
- Estimation de la population par secteur et définition des points de regroupement
- Contact des transporteurs et des supermarchés
- Rédaction d’un communiqué … Rien n’est oublié !

Deux heures après l’accident, l’exercice prend fin et un débriefing à chaud est organisé.
Un bilan positif de cette simulation qui a permis de mettre en évidence les points suivants :
- l’organisation mise en place est cohérente au regard des compétences et des moyens humains de la commune
- les outils du PCS sont opérationnels (annuaires, fiches réflexes, répartition des rôles…)
Quelques améliorations, davantage organisationnelles, seront tout de même à apporter :
- la modification de la localisation du PCC (la salle s’avérant trop petite pour l’organisation mise en place)
- la mise en place de cartes, paper-board,… et autres outils pratiques au sein de la cellule de crise
- la structuration de la communication entre le standard, le chargé de communication et les autres acteurs du plan

Source: Institut des Risques Majeurs - Grenoble

26 mai 2009

Plan Communal de Sauvegarde pour CASTELMAYRAN



Castelmayran

Tarn et Garonne (82)

830 habitants


À l'invitation du maire Jean-Claude Giavarini, les Castelmayranois étaient invités à une réunion d'information portant sur le plan communal de sauvegarde.
Son objectif est de permettre à la commune de faire face à une situation de crise ou de catastrophe naturelle en réagissant rapidement dans l'attente des secours traditionnels. Pour cela, il est nécessaire de déterminer les mesures immédiates de sauvegarde et de protection, de fixer l'organisation de l'alerte et les consignes de sécurité, de recenser les moyens disponibles et de soutien à la population.
En plus des élus, ce plan prévoit que 10% de la population puisse aussi s'investir pour apporter leur aide en attendant l'intervention des pouvoirs publics. Des réunions d'information et de préparation auront lieu prochainement pour continuer à mettre en place ce plan. Les personnes désirant participer à cette action en mettant leur savoir-faire et leurs compétences au service de tous peuvent s'inscrire à la mairie.
Source : La Dépêche

La gestion des déchets après une catastrophe

Comment gérer 22 millions de tonnes d’ordures ? C’est le casse-tête qui a été posé à la municipalité de la Nouvelle Orléans, qui devait agir vite pour éviter les risques sanitaires après l'ouragan Katrina


Retour sur les conséquences sanitaires post-catastrophes telles que vécues au moment des faits par les autorités de Louisiane :

Devant la maison, un tas d’ordures haut de soixante centimètres se dresse à la place de l’ancienne haie. Un sommier rouillé gît à côté d’un téléviseur et d’un flacon de détachant. L’air étouffant est imprégné d’une forte odeur de peinture, mêlée à celle d’aliments vieux de plusieurs semaines. Des mouches tournent au-dessus. Des milliers de tas comme celui-ci jonchent la capitale de la Louisiane.

Selon les estimations des autorités, ce sont au total 22 millions de tonnes d’ordures qui mijotent dans la chaleur du marécage depuis plusieurs semaines, donnant à la ville l’apparence et l’odeur d’un dépotoir. Il y a dans les rues de La Nouvelle-Orléans plus de déchets que n’en produit n’importe quelle ville américaine en un an. Et ce n’est pas tout. A ces tas d’ordures s’ajoutent les épaves de voitures et les bateaux échoués sur la chaussée, ainsi que plus de 1 million de réfrigérateurs, de cuisinières et de lave-linge abandonnés sur les trottoirs. Il faudra aussi démolir une centaine de maisons.Le problème se pose même dans les endroits qui ont peu souffert de la tempête : lorsque les habitants sont rentrés chez eux, ils ont retrouvé des réfrigérateurs en panne depuis le jour où le cyclone s’est abattu sur la ville. Ces réfrigérateurs pleins de nourriture pourrie sont aujourd’hui sur les trottoirs, bien fermés avec du ruban adhésif. La commune de Jefferson Parish a mis à la disposition des habitants un terrain que certains ont baptisé le “cimetière des réfrigérateurs”, où ils peuvent jeter leurs appareils électroménagers. Les congélateurs sont remplis de viande, de crabes et de crevettes en décomposition. Beaucoup ont scotché des messages sur lesquels on peut lire, en guise d’avertissement, “Dégueulasse” ou “Ne pas toucher – nourriture puante”.

Certaines entreprises ont été chargées par les autorités d’éliminer le fréon des réfrigérateurs pour qu’on puisse les recycler. Leurs employés doivent également enlever tout ce qui se trouve à l’intérieur. Dans quelque état que ce soit.

Ce qui attend La Nouvelle-Orléans est l’opération de nettoyage la plus vaste et la plus compliquée de toute l’histoire des Etats-Unis. Plus de deux mois après le passage de Katrina, l’Etat et le corps du génie de l’armée, qui coordonne les opérations, cherchent encore comment trier la couche de déchets, qui, outre les substances toxiques telles que le fréon ou le mercure, renferme probablement des centaines de tonnes de produits ménagers comme de l’eau de Javel ou des pesticides. Certains spécialistes estiment qu’il faudra sept mois pour en venir à bout, tandis que d'autres tablent plutôt sur deux ans.

Les autorités ont déjà accordé 2 milliards de dollars [1,7 milliard d’euros] en contrats d’enlèvement des détritus, soit plus de trois fois le budget d’exploitation annuel de La Nouvelle-Orléans, et, selon les représentants de l’Etat, ce coût pourrait encore augmenter de façon substantielle. Près de trois mille camions à benne ont déjà commencé à tourner chaque jour dans les quartiers dont les habitants sont revenus. Le plus gros du travail est réalisé aujourd’hui par trois grandes entreprises et leurs sous-traitants, mais le génie a besoin de davantage de camions. Dans certains quartiers, des tas d’ordures putrides imprègnent l’air d’une odeur de lait tourné, d’eau croupie et de viande avariée. Les habitants ont du mal à supporter cette puanteur, ainsi que les asticots qui l’accompagnent. Ils portent souvent des gants en caoutchouc et des masques pour se protéger de l’odeur et se prémunir contre les bactéries et les moisissures.L’enlèvement des ordures n’est qu’une étape du processus. Les autorités ont demandé aux habitants de trier et d’étiqueter leurs déchets, mais peu ont le temps ou l’envie de veiller à ce que les boîtes de conserve soient empilées à distance des fours à micro-ondes. Il est plus facile de tout traîner sur le bord du trottoir et de laisser les employés chargés du ramassage faire le tri entre le diluant pour peinture et les morceaux de poteaux téléphoniques. Les déchets sont transportés sur un site de collecte, où ils sont triés puis expédiés vers des usines d’incinération, des centres de recyclage ou des décharges réparties dans la communauté urbaine.

Le génie a défini six catégories de déchets : déchets végétaux, déchets ménagers, gravats, déchets chimiques, appareils électriques et véhicules. Les déchets naturels tels que les feuilles, les branches et les troncs d’arbre seront pour la plupart transformés en compost et en copeaux de bois, mais certains seront brûlés pour éviter la propagation des termites. La ferraille et les pneus seront recyclés. “Il y a la volonté de recycler au maximum, mais aussi celle de tout enlever aussi vite que possible.” Cette volonté d’agir vite suscite une certaine inquiétude chez les écologistes. Selon eux, la pression exercée pour faire disparaître les ordures pourrait se traduire par un engorgement des sites de traitement et d’enfouissement, créant un précédent dangereux.

D'après eux, “Il se peut que ce soit la seule solution à l’heure actuelle, parce qu’il est urgent d’éloigner ces déchets des lieux d’habitation, mais il y a là des choses qu’on ne mélange pas en temps normal.” Si ces déchets restent stockés ensemble à long terme, ils représenteront un danger pour la santé publique. Les matières combustibles risquent de s’enflammer, les rongeurs de proliférer et les substances chimiques de s’infiltrer dans le sol. Une grande partie des détritus ayant trempé dans les eaux de crue pendant plusieurs jours, il existe en outre un risque accru de propagation des bactéries et des moisissures.

La gestion des déchets après une catastrophe est généralement le volet le moins prévu dans les plans de sauvegarde, car difficilement quantifiable en amont. Il n'en demeure pas moins que c'est un paramètre particulièrement important à appréhender.

Sources: The New York Times, Courrier International

22 mai 2009

Klaus: 1 milliard d' €

Tempête dans le Sud-Ouest :
Les dégâts de Klaus estimés à plus de 1 milliard d’euros



Les assureurs, par le biais de la FFSA, ont annoncé fin février que le montant estimé des dégâts causés par la tempête et les inondations qui ont suivi s’élèverait à plus d’un milliard d’euros.Les indemnisations seront vraisemblablement comprises entre 1 à 1,4 milliards d’euros.

Une semaine plus tôt, la FFSA avançait un premier chiffre de 600 M€ pour le montant des indemnisations, basé sur les premières remontées d’informations parvenues aux assureurs. Rappelons également qu’à ce moment là, l’état de catastrophe naturelle n’avait pas encore été officiellement déclaré.
La nouvelle estimation a été établie par les assureurs grâce aux remontées d’informations des régions sinistrées et des déclarations de sinistres reçues.
A ce jour, 500 000 dossiers ont été enregistrés, mais les assureurs ne peuvent pas encore donner un ordre d’idée plus précis sur l’importance des sinistres et les parts des gros et petits sinistres.Pour le moment, difficile donc de savoir si les dommages subis correspondent avec les images vues en boucle dans les médias.
La MACIF avait communiqué sur un premier bilan, une semaine après la mise en place de son dispositif d’urgence. Le 2 février, la mutuelle d’assurances avait enregistré 33 000 déclarations de sinistres au niveau national dont 28 000 dans la région « Sud-Ouest Pyrénées ». 26 000 déclarations concernent des sinistres en habitation et 2 000 en automobile. La MACIF annonce également avoir d’ores et déjà organisé 20 000 missions d’expertises.En outre, les sociétaires ont pu obtenir des réparations d’urgence pour des montants limités à 3 000 euros grâce a un « télé chiffrage » par téléphone ou internet. Cette mesure n’empêche pas le passage ultérieur d’un expert en cas de sinistres plus importants.
Sources : www.news-assurances.com, Benoit Martin