31 mai 2009

Exemple de test d'un Plan Communal de Sauvegarde

Afin de tester son Plan Communal de Sauvegarde, la commune de Saint Etienne de Saint-Geoirs (2.216 habitants - Isère) a réalisé un exercice le 26 Mai. Organisé par l’IRMa et les pompiers de Saint-Étienne de Saint-Geoirs, le scénario simulait un accident de transport de matières dangereuses se produisant sur un rond-point de la commune.


A 14h00, un véhicule percute un camion citerne contenant du GPL entre la route de l’aéroport et celle de Brezins : une victime, des organes de raccordement endommagés et le déversement du carburant sur la voie publique…

Les pompiers sur place préviennent aussitôt l’élu d’astreinte qui se rend sur les lieux. Devant l’ampleur du phénomène, Michel Veyron (en l’occurrence l’élu référent sur les risques) présent sur les lieux, comprend la nécessité d’activer le Plan Communal de Sauvegarde de la commune.
Dès lors, une série d’actions visant à protéger et informer la population seront mises en œuvre de manière fictive… un exercice riche d’enseignement pour le personnel municipal et les élus !

Aussitôt de retour en Mairie, dans une petite salle organisée pour accueillir le Poste de Commandement Communal, l’élu d’astreinte ouvre le « placard PCS » : classeurs, talkies-walkies, chasubles sont sortis,… et les membres du PCS sont aussitôt contactés : standard, main-courante, responsables des cellules « terrain » et « soutien et réconfort » s’organisent alors :

- des barrières sont acheminées pour sécuriser un périmètre de 300m
- la salle des spectacles est ouverte pour accueillir les premières personnes évacuées du périmètre immédiat
- la police municipale prévient la population au travers d’un ensemble mobile d’alerte

Une heure après le déclenchement de l’exercice, de manière à « corser » la situation qui dans un premier temps est bien gérée par les joueurs, le COS se rend en Mairie et fait un point de situation :

Aux vues des risques d’incendie et d’explosion, une évacuation totale de la population présente dans le périmètre doit être réalisée.
Par ailleurs, les opérations de dépotage qui seront effectuées sur la citerne devant durer jusqu’au soir, il est nécessaire d’organiser l’accueil et la confection de repas.
A ces informations s’ajoutent de nombreux appels fictifs en mairie d’habitants inquiets (personnes âgées, directrice de l’école,…) qui font « monter la pression ». La commune se prend au jeu :
- Estimation de la population par secteur et définition des points de regroupement
- Contact des transporteurs et des supermarchés
- Rédaction d’un communiqué … Rien n’est oublié !

Deux heures après l’accident, l’exercice prend fin et un débriefing à chaud est organisé.
Un bilan positif de cette simulation qui a permis de mettre en évidence les points suivants :
- l’organisation mise en place est cohérente au regard des compétences et des moyens humains de la commune
- les outils du PCS sont opérationnels (annuaires, fiches réflexes, répartition des rôles…)
Quelques améliorations, davantage organisationnelles, seront tout de même à apporter :
- la modification de la localisation du PCC (la salle s’avérant trop petite pour l’organisation mise en place)
- la mise en place de cartes, paper-board,… et autres outils pratiques au sein de la cellule de crise
- la structuration de la communication entre le standard, le chargé de communication et les autres acteurs du plan

Source: Institut des Risques Majeurs - Grenoble