20 déc. 2010

Les Réserves Communales de Sécurité Civile encouragées par le Sénat

Le Rapport d'information parlementaire n° 174 (2010-2011) intitulé « Pour une réserve de sécurité nationale » de M. Michel BOUTANT et Mme Joëlle GARRIAUD-MAYLAM, fait au nom de la commission des affaires étrangères du Sénat, a été déposé le 14 décembre 2010.Le rôle, la place et l’avenir des Réserves Communales de Sécurité Civile y tiennent une place non négligeable.


La loi de modernisation de la sécurité civile du 13 août 2004 a créé un nouvel outil de mobilisation civique, les réserves communales de sécurité civile. Elle apporte un élément de réponse à la difficulté de mobilisation des personnels nécessaires à la gestion des crises civiles et au traitement de leurs effets.

Les réserves communales de sécurité civile ont pour objet d'appuyer les services concourant à la sécurité civile en cas d'événements excédant leurs moyens habituels ou dans des situations particulières. A cet effet, elles participent au soutien et à l'assistance des populations, à l'appui logistique et au rétablissement des activités. Elles peuvent également contribuer à la préparation de la population face aux risques.

Les réserves communales ont vocation, en situation de crise et après la crise, à apporter un soutien et une assistance aux populations.

Au 19 août 2009, 245 réserves communales étaient recensées et 306 étaient en projet. Au total, on compte 2 109 réservistes communaux de sécurité civile. On compte en moyenne 22 réservistes par réserve communale. Ces communes représentent 3 millions de personnes.

PROPOSITIONS DU RAPPORT

Au regard du diagnostic établi, la mission préconise de travailler dans plusieurs directions.

a) Accélérer la mise en place de réserves de sécurité civile

La mission préconise en premier lieu la définition par le ministère de l'intérieur d'une politique en faveur du développement des réserves communales.

La mission estime souhaitable de renforcer les incitations financières de l'Etat à la mise en place du Plan communal de sauvegarde. La mission préconise en outre d'obliger les plans communaux de sauvegarde à prévoir un volet concernant les réserves communales de sécurité civile.

La mission souhaite que les pouvoirs publics relancent et accompagnent la mise en place des réserves communales dans les communes dont des risques importants présentent un caractère de forte probabilité et de récurrence.

b) Étendre le champ d'intervention des réserves de sécurité civile

La mission propose de revenir sur la possibilité de créer des réserves départementales de sécurité civile. Elle propose également que les réserves communales soient autorisées à participer à des actions au-delà des limites de la commune. Dans le cas de catastrophe naturelle, il importe de prévoir qu'une commune puisse mettre à disposition d'une autre commune sa réserve de sécurité civile au titre de la solidarité quitte à ce que cette prestation fasse l'objet d'un remboursement.


 c) Rémunérer les réservistes communaux

La mission estime que la professionnalisation des réserves communales passe par la rémunération de ses membres.

d) Renforcer les possibilités de formation et d'entraînement

La professionnalisation des réserves doit enfin aller de pair avec un renforcement des possibilités de formation et des entraînements, en lien avec les services départementaux d'incendie et de secours et les services de l'Etat.

Sources: Sénat

27 nov. 2010

Les communes face aux risques naturels

L’Insee vient de publier un état du nombre de communes ayant été impactées au moins une fois par un phénomène naturel, ces 20 dernières années (1988 – 2008).



Inondations intérieures (et phénomènes associés) :
Communes touchées au moins une fois depuis 20 ans : 20 334

Mouvements de terrain (dus à la sécheresse)
Communes touchées au moins une fois depuis 20 ans : 7 915

Mouvements de terrain (hors sécheresse)
Communes touchées au moins une fois depuis 20 ans : 1 259

Séismes
Communes touchées au moins une fois depuis 20 ans : 576

Inondations marines (et phénomènes associés)
Communes touchées au moins une fois depuis 20 ans : 471

Phénomènes atmosphériques
Communes touchées au moins une fois depuis 20 ans : 411

Avalanches
Communes touchées au moins une fois depuis 20 ans :40

26 nov. 2010

Un système anti crues innovant

Pour se protéger contre les éventuelles conséquences d’une inondation, l’Agence française de Développement s’est équipée d’un système anti-crue démontable et mobile.


Les inondations sont fréquentes en France. Il s’agit d’ailleurs, selon le Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de l’Aménagement du territoire, du premier risque naturel sur notre territoire : 8 000 communes, plus de 20 000 km² et près de 4,5 millions de Français y sont exposés. Comme de nombreuses villes, Paris est exposée aux crues de la Seine. En 1910, la ville a d’ailleurs connu l'une des plus importantes inondations de son histoire.

Le 28 janvier 1910, la Seine en crue, depuis une dizaine de jours, fait connaître à Paris l’une des plus importantes inondations de son histoire. Le fleuve débite à 2 400 m3/s, l’eau atteint 8,62 mètres sur l'échelle hydrométrique du pont d'Austerlitz et le débordement est tel que la décrue prendra plus d’un mois. Les dommages sont particulièrement importants : la moitié de la ville est inondée, 20 000 Parisiens sont sinistrés. Les dommages sont estimés pour le département de la Seine (Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne) à une somme équivalente à 17 milliards d’euros.

Une étude menée par la DIREN (Direction Régionale de l’Environnement), en 1998, a évalué qu’une crue semblable à celle de 1910 engendrerait désormais plus de 12 milliards d’euros de dégâts en région Ile-de-France dans l’état actuel d’urbanisation du lit majeur de la Seine. Or, une telle crue aurait chaque hiver, 1 chance sur 100 de se reproduire…

L’AFD (Agence Française de Développement), en charge de financer, par des prêts à long terme et/ou des subventions, le développement économique et social de près de 80 pays en voie de développement et des Collectivités d'Outre-Mer, a son siège situé 5, rue Roland Barthes dans le XII ème arrondissement de Paris. Cet immeuble de bureaux est distant du lit de la Seine d’environ 400 mètres, et se trouve dans une zone où, selon le PPRI (Plan de Prévention du Risque Inondations) de Paris, la hauteur d'eau serait de 34,70 mètres (par rapport au fond de la Seine) en cas de crue centennale.

Occupant une surface au sol de 4 620 m², le bâtiment est composé de 7 étages et d’un sous-sol : un niveau de locaux techniques et 3 niveaux de parkings souterrains. En cas d’inondation de type 1910, le rez-de-chaussée serait envahit par 58 cm d'eau et les sous sols noyés. Quant au point le plus bas de la voirie autour du bâtiment, la hauteur d'eau maximum y atteindrait 1,64 m.

Pour préserver les équipements et faciliter la reprise d’exploitation suite à une crue, l’AFD a souhaité se doter d'une protection périmétrique amovible extérieure. Après étude, c’est le K-System d’ESTHI qui a été retenu.

La protection périmétrique ESTHI est robuste (en aluminium extrudé) et réutilisable à chaque menace d’inondation. Mais cette solution présente surtout l’avantage de ne nécessiter aucuns travaux de voirie (pas de travaux de génie civil, pas besoin de constructions et d’adaptations de sols au préalable, absence de rails au sol, etc.). Il n’a donc pas été nécessaire de demander d’Instruction Technique de Voirie, obligatoire lorsque l’on creuse les trottoirs parisiens en raison de l’importance du réseau souterrain.

 La solution ESTHI installée se décompose en 2 parties :

- La mise en place d’un système anti-crue démontable et mobile K-system pour la zone à protéger. Constitué de poutres horizontales et étanches en aluminium extrudé et de glissières inclinées, le K-system est autobloquant et évite le coulage de fondations. Le système forme un angle à 45° avec le sol : l’eau exerce une charge sur la surface inclinée, le poids de l’eau stabilise la barrière et l’immobilise au sol. D’une longueur de 300 mètres, le K-system mis en place devant l’AFD est d’ailleurs le plus grand jamais installé. Toutefois, ce type de protection inclinée est limité à une hauteur de protection d'1,30 m.

- L’installation d’un mur de batardeaux aluminium ancrés par des poteaux en applique dans le sous bassement du bâtiment pour la zone où la hauteur d’eau attendue en cas de crue est la plus haute (rue de Rambouillet : 1,65 mètres). Les poteaux aluminium sont fixés, au moment de la crue, sur la façade de l'AFD à l'aide de chevilles pré-installées.

L’ensemble de cette protection démontable est facilement stockable et facile à mettre en place même dans l’urgence. La barrière, en cas de crue de la Seine, sera montée en 1 journée par 6 personnes.

Sources: DR



13 oct. 2010

Une maison anti catastrophes naturelles

Construire une maison capable de résister à une inondation, un tsunami ou un tremblement de terre, voilà le pari qu’ont relevé les architectes du cabinet américain Peek Ancona.


Construite en Californie près de la faille San Andréa, elle a une “plug-inability”. C’est-à-dire qu’elle est constituée de parties préfabriquées qui s’emboîtent et se complètent à partir d’une base commune solide, renforcée par des pierres gigantesques et une structure d’acier surplombée par des colonnes conçue pour résister aux vagues. Ainsi il est possible de l’agrandir à volonté (ou presque) sans avoir à retoucher à la maison existante.

Le résultat ? Une belle maison en bois, sur plusieurs niveaux et très largement ouverte sur l’extérieur qui, construite sur un terrain dur, peut aisément convertir sa terrasse en embarcadère.


Une éco-maison aussi.

Les exigences du clients étaient claires. Un maximum de matériaux renouvelables, naturellement isolants et le minimum d’altération du terrain. Les architectes ont ainsi utilisé le cèdre rouge, ressource locale et isolante qui se fond naturellement dans le paysage.

Il existe d’autres Smart House, à l’image de la “hurricane-proof beach house” conçue par Ray Huff en 1998 en réaction à l’ouragan Hugo qui avait détruit près de 40 000 maisons en Caroline du Sud en 1989. Cette maison-cube est renforcée par de l’acier et ses fondations en pilotis s’enfoncent profondément dans le sol pour permettre aux vagues provoquées par le vent de passer en dessous.

Dans un genre plus populaire, on peut aussi parler des “float-houses” installées à la Nouvelle-Orléans. Conçues par le cabinet Morphosis pour se transformer en radeau lorsque le niveau de l’eau monte, elles sont aussi écologiques (panneaux solaires, récupération d’eau de pluie, ..) et abordables (moins de 100 000 €). Par conséquent, elles sont un peu moins jolies même si l’intérieur est pas mal. Le projet a été financé par Brad Pitt et sa fondation "Make it Right" fondée en 2005 après l’ouragan Katrina.

7 sept. 2010

Le respect des réglementations antisismiques a épargné de nombreuses vies en Nouvelle-Zélande

La Nouvelle-Zélande a été frappée, samedi 4 septembre à 4 h 35 du matin (heure locale), par un des séismes les plus violents de son histoire, dont l'épicentre est localisé à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de la deuxième ville du pays, Christchurch. D'abord classée au niveau 7,4 sur l'échelle de Richter, son amplitude a été revue à la baisse, à 7,1, soit une énergie dissipée deux fois moins importante. On ne déplore que deux blessés graves.



Les dégâts, d'un montant estimé à 1,12 milliard d'euros, n'en sont pas moins considérables : le premier ministre néo-zélandais, John Key, a déclaré que 100 000 habitations, soit deux sur trois dans la région, ont été endommagées. L'électricité et l'eau courante ont été rétablies dans la plupart des sites, mais 200 personnes se trouvaient encore dans des centres d'hébergement d'urgence, lundi 6 août. L'état d'urgence a été prolongé jusqu'à mercredi et l'armée déployée pour prévenir tout pillage.

Comment expliquer que ce séisme ait fait si peu de victimes ?

Une des raisons pour lesquelles le bilan humain a été presque nul, c'est que les bâtiments sont bien construits. La plupart disposent de charpentes en bois, en conformité avec le code de l'architecture. Celui-ci tient compte de l'expérience tirée de nombreux séismes qui par le passé ont été meurtriers, notamment dans les immeubles en brique. On évite désormais ce type de maçonnerie. Mais ce bilan tient aussi probablement à une bonne dose de chance.

Il ne suffit pas de disposer d'un code de l'architecture, il faut aussi qu'il soit respecté...


C'est le cas. L'ensemble du dispositif parasismique néo-zélandais remonte au tremblement de terre du 3 février 1931. Survenu dans la région d'Hawke's Bay, sa magnitude avait été estimée à 7,8 sur l'échelle de Richter. Il avait fait 256 morts et des milliers de blessés. C'est après cette catastrophe que la Nouvelle-Zélande a créé un système d'assurance pour mieux couvrir ce type de catastrophe naturelle. C'est aussi à ce moment-là qu'a été mise en place une commission chargée de l'étude et de la prévention des séismes, ainsi que de la gestion d'un fonds d'intervention, et qui existe toujours.
Le pays a ensuite vécu pendant plusieurs décennies sans connaître de séismes de grande ampleur, avant une recrudescence à la fin du siècle. Si bien qu'il bénéficie d'une bonne préparation et d'une planification solides. Le respect des réglementations antisismiques a épargné nombre de vies en Nouvelle-Zélande.


Sources: Hervé Morin - "Le Monde"

25 oct. 2009

La Banque Mondiale pour la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles

Alors que le nombre de décès et de pertes économiques liés à des catastrophes naturelles a très fortement augmenté en 2008, la Banque mondiale renforce son rôle dans la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles.


Le nombre de décès et de pertes économiques liés à des catastrophes naturelles a très fortement augmenté en 2008. Sur les huit dernières années, le nombre de morts liées aux catastrophes naturelles a été multiplié par 3, passant de 66 000 en moyenne par an à 225 800.

Les pertes économiques liées aux catastrophes naturelles totalisent 190 milliards de dollars, soit plus du double de la moyenne annuelle (81 milliards de dollars) enregistrée sur la même période. L’Asie reste le continent le plus touché par les catastrophes naturelles.

Entre autres conséquences, ces catastrophes naturelles récurrentes affectent les biens et les moyens de subsistance des pauvres, font baisser les revenus des familles et entraînent une hausse du taux des abandons scolaires.

Enfin, en endommageant les équipements hospitaliers et en perturbant l’organisation des systèmes de soin, les catastrophes naturelles empêchent l’accès aux soins de santé. On estime que plus de 3,4 milliards de personnes dans le monde sont exposées à au moins un risque de catastrophe naturelle ; 770 millions se trouvant sous la menace de plusieurs.

Une étude menée conjointement par la Banque mondiale et l’université de Columbia a permis d’identifier 86 ‘points chauds’, des pays fortement exposés à d’importantes pertes humaines et économiques en raison de catastrophes naturelles majeures, telles que les cyclones, les tremblements de terre, les inondations, les sécheresses, les éruptions volcaniques et les glissements de terrain.

De plus, le Rapport d’évaluation mondial sur la réduction des risques de catastrophes naturelles conclut que le risque de catastrophe augmente de plus en plus vite dans les pays à faible revenu et ceux à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, qui connaissent un développement économique rapide ; et que ces pays aux économies fragiles, tels que les petits Etats insulaires en développement et les pays en développement sans littoral, sont moins résistants face à ces catastrophes.

Les pertes économiques liées aux catastrophes naturelles sont 20 fois plus importantes (en pourcentage du PIB) dans les pays en développement que dans les pays développés.
Le changement climatique, la croissance démographique, l’accélération de l’urbanisation et la dégradation de l’environnement risquent d’accroître la fréquence et la gravité des catastrophes naturelles.

Les pays en développements sont les plus exposés au risque, en raison de leur manque de ressources financières et matérielles, notamment en matière de technologies et de capacités institutionnelles. Ils n’ont pas les moyens de prendre les mesures nécessaires pour prévenir ou réduire les risques futurs et pour s’adapter aux changements climatiques.

De tels désastres peuvent en une poignée de secondes réduire à néant des décennies de développement. Par conséquent, la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles relève autant du développement économique que de la nécessité humanitaire.

La réduction des risques liés aux catastrophes naturelles fait partie intégrante de la lutte contre la pauvreté. Les programmes de réduction des risques, judicieux et financièrement adaptés, comme les systèmes d’alertes rapide, le renforcement des normes de construction et les stratégies de préparation aux situations d’urgence, représentent la meilleure des défenses face à de futures catastrophes.

La Banque mondiale renforce son rôle dans la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles : Depuis plus de 25 ans, la Banque mondiale prend part à des opérations de redressement et de reconstruction. L’aide aux victimes de catastrophes naturelles a représenté 9,4 % du total des engagements pris par la Banque entre 1984 et 2005. Cette proportion n’a cessé de croître au fil des années. Sur les quatre dernières années fiscales, la Banque a approuvé un montant de 9,2 milliards de dollars destiné à plus de 215 projets liés à des catastrophes, comprenant, en plus des prêts, des actions d’assistance technique.

Les catastrophes naturelles ont tendance à être plus intenses, plus fréquentes et plus meurtrières et à causer des pertes économiques accrues. Afin de contrer cette tendance véritablement alarmante, la Banque mondiale a modifié son approche. Au-delà de l’assistance immédiate aux pays sinistrés, elle investit maintenant dans la réduction des risques de catastrophes, notamment dans la préparation à ces dernières qui représente un élément clé de ses stratégies sectorielles et de réduction de la pauvreté.

En collaboration avec les Nations Unies et avec des donateurs majeurs, la Banque a joué un rôle central dans la création du Dispositif mondial de réduction des catastrophes et de relèvement (GFDRR). Lancé en septembre 2006, le GFDRR offre un soutien technique et financier aux pays exposés aux risques de catastrophes, afin qu’ils deviennent moins vulnérables et qu’ils s’adaptent aux changements climatiques. Le GFDRR travaille en étroite collaboration avec les agences des Nations Unies, les gouvernements clients, les bureaux régionaux de la Banque mondiale et d’autres partenaires.

En à peine plus de trois ans, le Dispositif mondial de réduction des catastrophes et de relèvement (GFDRR) est devenu le principal partenariat mondial spécialisé dans la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles. Il apporte à la fois un soutien préventif aux pays à haut risque et une assistance aux pays sinistrés pour leur permettre de passer plus rapidement de la phase de relèvement à celle de développement.

Parmi les premiers résultats, on peut relever les éléments suivants. Grâce à l’aide technique et financière du GFDDR, les deux tiers des pays les moins développés de la planète améliorent actuellement leurs capacités de gestion des risques liés aux catastrophes naturelles, de préparation aux situations d’urgence et de mise en place la d’institutions.

Trente des pays les plus à risque ont élaboré un cadre détaillé de gestion des risques permettant de réduire la survenue de catastrophes.

Chaque pays affecté par une catastrophe naturelle majeure depuis 2008 a accéléré son relèvement grâce au soutien du Dispositif mondial de réduction des catastrophes et de relèvement (GFDRR).

La Banque mondiale s’est engagée dans un partenariat à long terme avec le GFDRR afin d’apporter son soutien à une coopération régionale et mondiale renforcée sur la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles.

Un nombre de plus en plus important de pays tels que la Guyane, Haïti, l’Inde, l’Indonésie, le Niger, les Philippines, le Rwanda, le Togo et le Yémen ont fait de la gestion des risques un élément stratégique prioritaire de leurs stratégies de développement.

De plus en plus de pays prennent des mesures concrètes de mise en place de stratégies proactives de réduction des risques de catastrophes. Par exemple, Madagascar améliore ses normes en matière de construction et d’infrastructures ; l’Indonésie et le Vietnam mettent en place leurs propres Plans d’actions stratégiques nationaux pour la réduction des risques de catastrophes ; la République Démocratique Populaire Lao améliore ses systèmes de gestion des inondations ; Haïti renforce ses écoles et hôpitaux, le Yémen met en place une fondation institutionnelle et légale destinée à la réduction des risques de catastrophes et la Cambodge élabore des plans d’adaptation sectoriels dans le transport, l’agriculture, l’éducation, la santé et les affaires sociales au niveau provincial.

De plus en plus de pays sont mieux préparés à la conduite d’évaluations post-catastrophes grâce aux programmes de formation du GFDRR en méthodologies d’évaluation des dégâts et pertes.

Autre initiative nouvelle, l’évaluation menée conjointement par la Banque mondiale et les Nations Unies sur l’économie de la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles, qui permettra pour la première fois d’évaluer globalement la fiabilité des arguments économiques accordant à la gestion de la réduction des risques de catastrophes une place centrale dans le développement durable.


9 oct. 2009

De l'eau avec du vent

Depuis dix ans, Marc Parent travaille sur un projet d’éolienne qui permet de transformer l’air en eau potable.

Une idée qui est en train de se concrétiser : l’inventeur a déjà déposé des brevets, présenté un prototype au Proche-Orient et des acheteurs aux Etats-Unis et en Inde ont été interpellés par son slogan : "vous nous donnez le vent, on vous donne de l’eau".
Comment marche cette éolienne "Air-Eau" ? Le principe de base est celui de la condensation. Il s’agit en fait de récupérer l’humidité qui est naturellement présente dans l’air. L’éolienne tourne, l’air ainsi aspiré s’engouffre et se condense, puis est stockée dans le mat avant d’être filtrée pour devenir potable.
A terme, il sera ainsi possible de produire jusqu’à 300 litres d’eau par jour. Testé dans les Alpes-de-Haute-Provence, le système devrait être encore plus efficace dans un pays au climat tropical humide.
Avec sa société, Eole Water, Marc Parent espère "venir en aide à toutes les populations qui ont besoin d’eau". En cas d’absence de vent, le même système peut fonctionner avec des panneaux photovoltaïques. Un modèle transportable a aussi été créé pour être déployé en cas de catastrophe naturelle. En plus de l’eau, de l’électricité pourra ainsi être fournie aux populations sinistrées.
Sources: Europe 1

Les tendances de la grippe avec Google

Les "tendances de la grippe." C'est sous ce titre que le géant de l'Internet Google annonce le lancement par sa branche à but philanthropique Google.org d'un outil pour le moins original.
Sous le nom de Google Flu Trends , il couvre aujourd'hui 20 pays dans le monde et diffuse ses informations en 37 langues. Le Bulletin EuroSurveillance rend compte de l'initiative, avec des appréciations prudentes. Il souligne par exemple que le dispositif "ambitionne de compléter les systèmes traditionnels de surveillance de la grippe utilisés par la Communauté scientifique internationale, comme le Centre européen de Contrôle et de Prévention des maladies (ECDC), et le Réseau européen de surveillance de la grippe (EISN)."
Autre précision importante : "Pour 12 des 14 pays européens, Google a développé ses modèles en utilisant les informations de l'EISN qui sont du domaine public. Pour deux autres pays les modèles sont 'expérimentaux', ce qui implique l'absence d'un historique suffisant pour que les informations puissent être validées" dans le cadre d'une publication scientifique.

Attitude prudente donc, de l'organe officiel. Lequel répète une fois encore que l'outil est "complémentaire (par rapport) aux systèmes traditionnels qui offrent des informations plus spécifiques et détaillées." Quelques imperfections L'intérêt majeur de l'initiative réside sans doute, dans le fait qu'elle offre des informations quasiment en temps réel. Intérêt dont le corollaire est... le risque de voir ces informations utilisées pour provoquer ou entretenir une agitation médiatique.


Sources: le point.fr

22 sept. 2009

Un drone suisse de Sécurité Civile

Les drones, ces avions sans pilote, sont connus pour leur vocation militaire. Ex-enseignant technique sur avion de combat, le suisse Laurent Zen-Ruffinen innove en développant depuis 2003 un aéronef conçu pour des missions civiles.


Le drone de Laurent Zen-Ruffinen lors de l’essai en soufflerie numérique


Voué à l’exportation et en cours de montage à Sion, l’appareil pourra intervenir sur plusieurs tableaux: recherche en montagne de personnes en difficulté, suivi de feu de forêt, surveillance maritime ou analyse des dégâts après une catastrophe naturelle.
«En comparaison des drones militaires, qui exigent une logistique lourde en personnel et en matériel, mon avion est simple et rapide d’utilisation et peu coûteux à l’heure de vol», explique Laurent Zen-Ruffinen.
Ce drone made in Switzerland a réussi l’épreuve de la soufflerie numérique. Les tests au sol sont prévus pour l’été 2010, alors que les tests en vol devraient avoir lieu la même année ou en 2011. La période de commercialisation pourra dès lors être évaluée.



Source: 20 minutes.ch

Haïti face aux Cyclones

Alors que les cyclones Ana et Bill ont pour l’instant évité Haïti, la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) a exposé récemment ses préparatifs pour la saison des cyclones.


«Compte tenu de l’expérience de la saison de 2008, nous prévoyons qu’environ 150.000 familles seront touchées», a déclaré le responsable de le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) à Haïti.
Les agences des Nations Unies préparent un plan en appui aux efforts nationaux, qui vise notamment à renforcer la coopération avec la MINUSTAH en termes de logistique et d’information.
Les Nations Unies prévoient aussi une approche de coordination par secteurs : l’agriculture, l’aide alimentaire, les abris provisoires, la coordination logistique, l’eau et l’assainissement, l’éducation, la nutrition, la protection de l’enfance, la protection des femmes, les droits humains, le relèvement immédiat, la santé et les télécommunications.
Chaque groupe a déjà stocké des articles indispensables et de la nourriture et a identifié ce qui reste à pourvoir et qui nécessite des fonds supplémentaires.
S’agissant précisément de la préparation à la saison cyclonique 2009, le PAM a par exemple pré-positionné 30.000 tonnes de produits alimentaires dans quatre endroits stratégiques : Port-au-Prince, Gonaïves, Cap Haïtien et Jacmel.
Un autre pré-positionnement de 112.000 tonnes de biscuits protéinés sont pré-positionnés auprès des organisations non gouvernementales (ONG) partenaires dans 14 localités : les Cayes, Tiburon, Jérémie, Thyotte, Côte de Fer, Baradères, Anse-à-Vau, Miragoane, Passe-Catabois, Port de Paix, Jean-Rabel, Fonds Verrettes, Ile de la Gonâve et Gros Morne.
Le PAM, à travers le groupe qui s’occupe de la logistique, a pré-positionne près de 50 véhicules tout-terrain qui sont prêts à être déployés sur les lieux en cas de sinistre.
Par ailleurs, l’Organisation internationale pour les migrations a dressé une liste officielle de 884 abris provisoires pour aider la direction de la Protection Civile à travers le pays.
Enfin le groupe chargé de la santé, sous la responsabilité de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a stocké des kits de base et des kits sanitaires pour 50.000 personnes pendant 3 mois, 8 kits chirurgicaux, des vaccins pour 25.000 personnes ainsi que 1.000 doses de sérum antitétanique.